L’artisanat du bâtiment continue d’être créateur d’activité

En 2022, plus de 252 000 nouvelles entreprises artisanales ont vu le jour en France, selon la Maaf. Parmi celles-ci, précisément 93 620 étaient du secteur du bâtiment et des travaux publics, soit une hausse de +4 % par rapport à l’année précédente. Les immatriculations ont donc progressé dans la construction, et notamment dans la maçonnerie générale (14 300 créations d’entreprises, +1 %) et dans les travaux de peinture et finition (9 200, +1 %), mais surtout dans la menuiserie (7 000, +5 %) et dans les travaux d’installation en eau et gaz (6 800, +8 %).

Tous secteurs économiques confondus, la Maaf explique que « comme en 2021, les bons chiffres de la création d’entreprise en 2022 concernent aussi bien les zones rurales que les petites, moyennes et grandes unités urbaines ». Il faut toutefois noter que ces créations sont plus nombreuses dans les grandes agglomérations (plus de 200 000 habitants) et dans les communes rurales (moins de 2 000 âmes) mais moins entre les deux. Au niveau géographique, l’évolution est positive dans toutes les régions françaises, avec des écarts importants entre la Normandie (seulement 9 540 créations d’entreprises artisanales, +1 %) et l’Île-de-France (48 700, +13 %). Les régions AuRA et PACA se partagent le podium, avec plus de 31 000 créations chacune (+7 à +9 %). L’artisanat est donc présent dans tous les territoires mais certains d’entre eux se font une spécialité. La Maaf note par exemple que la Seine-Saint-Denis dispose de nombreuses entreprises dans la construction, l’isolation, la menuiserie métallique, l’étanchéité et la peinture. Dans la région lyonnaise, elle note un grand nombre d’artisans spécialisés dans la plâtrerie. En région marseillaise, il sera possible de trouver plus de maçons, d’électriciens, de plombiers et de spécialistes de la climatisation, tandis que vers Bordeaux, les menuisiers et charpentiers seront davantage représentés. Enfin, pour dénicher des couvreurs, il faudra se diriger vers Lille et ses environs !

Côté statut, deux modalités coexistent : entreprenariat et micro-entreprenariat. Ce second statut connaît un engouement depuis une dizaine d’année (+10 % rien qu’entre 2021 et 2022) mais les régimes d’entreprises classiques restent dynamiques (+4 %). Spécifiquement pour le BTP, les micro-entrepreneurs représentent plus de la moitié des créations d’entreprises (54 %) et déclaraient un revenu net moyen inférieur à 10 k€. Les entrepreneurs classiques quant à eux (46 % des créations), enregistraient un revenu net moyen de près de 30 k€. Certains secteurs sont plus propices que d’autres au statut d’entrepreneur classique, tels la construction de maisons individuelles ou de bâtiments (~84 % des cas), le montage de structures métalliques (68 %) et les travaux d’isolation ou d’étanchéité (~62 %)… Des activités qui nécessitent en général des investissements plus lourds et des assurances professionnelles spécifiques, que le micro-entrepreneur ne peut obtenir.