Rairies Montrieux entre transition et ambitions

Marc Wast
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Rairies Usine

Le fabricant de matériaux de construction en terre cuite (plaquettes, briques, carreaux) basé aux Rairies (49), a bien digéré la crise sanitaire. Après une baisse de chiffre d’affaires de 7 % en 2020, l’entreprise familiale née en 1910 a terminé 2021 à +30 %, son chiffre d’affaires s’établissant à 10,7 M€.

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« Nous sommes sur une tendance à +15 % par an depuis six ans, cela devrait se confirmer cette année », indique le PDG de la société, Rémy Montrieux. La briqueterie, qui emploie 80 salariés, réalise aujourd’hui 90 % de son activité sur la façade, le reste en produits pour l’intérieur ou l’aménagement extérieur. Elle a effectué un retournement de production opportun en développement sa gamme façades à partir de 2008, sur un marché porté par de forts besoins en rénovation et le développement de l’isolation thermique par l’extérieur. « Nous sommes arrivés au bon moment sur un créneau très porteur », souligne Rémy Montrieux. La PME, qui investit en moyenne 1 million d’euros par an, vient de se doter d’un nouveau four à gaz, pour 350 000 euros, pour la fabrication de briques décoratives, avec des moulures et des couleurs différentes. La briqueterie, labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant, présente la particularité de cuire ses produits au bois, à l’électricité et au gaz sur le même site. « Le nouveau four va couvrir nos besoins pour deux ans, avec 70 000 m² de production en plus », précise le PDG.

Diversification et transmission
À l’horizon 2024, il prévoit une augmentation des capacités de production avec un nouveau bâtiment et d’autres fours, l’objectif étant de doubler le chiffre d’affaires d’ici 2026. Une partie du développement se fera sur les produits d’intérieur pour les salles de bains et les cuisines. La société a récemment rénové ses deux showrooms, aux Rairies et au Viaduc des Arts à Paris, afin de mieux accueillir les architectes d’intérieur et les particuliers. Elle mise aussi sur un développement à l’international, qui pèse 5 % du CA aujourd’hui, avec un doublement en cinq ans. Pour porter ces ambitions et préparer l’avenir, Rémy Montrieux a engagé l’an dernier un processus de transition. Paul-Vincent Diquéro, diplômé de l’école de commerce ESSCA à Angers, passé par le cabinet de conseil KPMG France, est entré dans la société comme directeur général et a pris 5 % du capital. Quatre cadres sont également entrés au capital, Rémy Montreux, aujourd’hui âgé de 68 ans, prévoyant une transmission en douceur de son entreprise sur cinq ans.
De notre correspondant régional Thierry Goussin

Marc Wast
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