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Les principales organisations du bâtiment signent la Charte Qualité Construction

Grégoire Noble
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charte qualité construction Afocert

Fin février, l’Afocert (Association française des organismes de certification des produits de construction) a remis au ministère du Logement une charte de qualité signée par les principales organisations représentatives du secteur. Ce bref document « réaffirme l’engagement de tous à la certification volontaire ». Détails.

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L’acte de construire est complexe, impliquant une multitude de professionnels différents, des opérations successives délicates et des produits à mettre en œuvre d’une façon précise, dans le cadre de règlements bien définis. Pour y parvenir, les acteurs ont besoin de références techniques communes, partagées, et de données et informations fiables. C’est ce que propose l’Afocert (Association française des organismes de certification des produits de la construction) qui défend les différentes certifications et définit des positions communes auprès d’instances comme le Cofrac. À la fin du mois de février, son président, Yannick Lemoigne, a remis la « Charte Qualité Construction » à la Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages. Un document signé par l’ensemble des organisations professionnelles du bâtiment, dont la Capeb, la FFB, l’AQC, l’Unsfa, l’Untec, la FDMC et l’AIMCC. Tous les signataires – présidents (ou présidents de commission technique dans le cas de la FFB et de la FNTP) – « partagent l’intérêt de la certification volontaire pour valoriser la qualité de la construction et (pour) bénéficier durablement de ses avantages ».

La charte stipule que « la confiance se construit ensemble » et entend contribuer à la transparence et à la clarté des échanges dans toute la chaîne de valeur de la construction. Elle s’adresse donc à la fois aux concepteurs et prescripteurs, aux entreprises, aux maîtres d’ouvrage et exploitants, ainsi qu’aux industriels et distributeurs. Pour les premiers (maîtres d’œuvre, bureaux d’études et entreprises de mise en œuvre), la charte doit venir renforcer la fiabilité des informations techniques des produits (caractéristiques, performances, durabilité, sécurité d’emploi). Ceci afin que les plus durables d’entre eux soient favorisés, pour leur moindre maintenance, leur plus grande durée de vie ou leur diminution du risque de sinistre. Cette meilleure information permettra également d’optimiser la conception des ouvrages en maîtrisant la quantité de matière utilisée notamment. Pour les bureaux de contrôle, cela facilitera les vérifications et les échanges techniques.

Que des avantages

Pour les commanditaires et exploitants, le respect des exigences de la charte garantira des économies sur le coût global des projets. L’Afocert avance : « Elle permet une économie sur les charges d’exploitation ou d’entretien : à titre d’exemple, des économies de 20 % a minima sont exigées dans le cadre d’une rénovation performante d’un immeuble de logements ». De même, la charte accroîtra la valeur patrimoniale de la réalisation, par le biais de sa « valeur verte » qui est évaluée entre +3 et +9 %. À l’usage, des gains de productivité seront également enregistrés dans les immeubles tertiaires « grâce aux dispositions prescrites en faveur de meilleures conditions de travail ». Enfin, l’utilisation de produits certifiés ouvrira le droit à des avantages financiers multiples : subventions, crédits d’impôts, prêts bonifiés, droits à construire majorés ou primes d’assurance minorées.

Enfin, pour les fabricants, la charte qui prône des critères partagés constitue une « reconnaissance de la qualité technique du produit, qui atteste des caractéristiques certifiées et augmente sa valeur perçue pour les acheteurs/utilisateurs ». Le respect du texte vient renforcer le contrôle qualité et optimise l’évaluation des produits. In fine, cela permet de réduire les coûts liés aux non-conformités et facilite le management de l’entreprise. Un deal gagnant-gagnant-gagnant donc.

Les précédents d'autres chartes

Le secteur du bâtiment signe régulièrement des chartes d'engagement auprès des pouvoirs publics ou au sein de ses filières, afin de démontrer sa volonté permanente d'amélioration. Au début de 2021 par exemple, la FFB, la Capeb, la FNTP et la CNATP se retrouvaient au Ministère de l'Économie et des Finances pour signer des chartes sur l'emploi et la formation, au lendemain des déconfinements. Un peu plus tôt, en novembre 2019, la filière des pompes à chaleur avait présenté à Emmanuelle Wargon, alors secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, une charte volontaire "relative à la préservation de la qualité des installations de PAC". La Capeb seule, avait lancé une charte de bonnes pratiques sur la gestion des déchets de chantier, tandis que l'UFME avait oeuvré au lancement d'une charte vertueuse sur le recyclage des menuiseries. Des gestes de bonne volonté devant inciter les adhérents des organisations signataires à travailler toujours mieux.

Grégoire Noble
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