OSB : un spécialiste de la “cinquième façade” et son armada de drones

Disposer de plusieurs cordes à son arc dans un contexte de marché plus complexe et très concurrentiel ! Ce n’est pas son métier premier. N’empêche. En tant que distributeur spécialisé en couverture, la PME OSB basée à Migné-Auxances, près de Poitiers, n’avait pas vocation à mettre en place un service de traitement de surfaces par drone.

Et pourtant, c’est bien ce que Jérôme Beauquin qui a repris OSB en octobre2022, vient d’inaugurer. « L’idée est simple. En tant que négociant, nous distribuons des produits et systèmes biosourcés pour le traitement des toitures, façades, etc. Je trouvais dommage de ne pas aller plus loin dans leur exploitation », confie le dirigeant.

Partant de ce constat, le négociant se rapproche d’une société locale spécialisée dans les drones. « Avec elle, nous avons créé un appareil sur mesure “Made in France” et répondant à nos exigences et qui est plus technique que ce que l’on peut trouver sur le marché », se félicite le nouveau PDG d’OSB.

Très attaché à l’environnement et au circuit court, Jérôme Beauquin a prévu que l’utilisation de son appareil soit neutre sur l’environnement : « En plus de ne pas présenter de risques pour la nature, nos produits ne nécessitent pas d’utiliser l’eau potable pour le rinçage, la pluie s’en charge ».

Pour aller plus loin, le négociant prévoit également d’équiper de panneaux photovoltaïques le camion d’intervention permettant de recharger le drone. Le développement de l’activité Clean Drone s’inscrira aussi dans une logique de proximité avec la volonté de créer des agences afin de mailler le territoire national.

Officiellement l’activité a été lancée début mai. L’entreprise a déjà reçu ses premières commandes : « Nous avons des demandes sur les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime pour de grandes surfaces de toitures agricoles. Comme nos produits sont sans danger, les exploitants ne craignent pas qu’ils puissent éventuellement entrer en contact avec les fourrages stockés sous les toitures des hangars que nous allons traiter ».

Et d’ajouter que « la communauté d’agglomération du Grand Poitiers nous a contactés. Elle va nous confier des chantiers », se félicite Jérôme Beauquin qui vise le nettoyage de tous types d’édifices y compris les monuments historiques.

« Nous prévoyons d’aller plus loin dans l’utilisation de cet outil. Il est tout à fait envisageable d’imaginer, hors saison, d’utiliser le drone pour d’autres travaux comme la détection thermique des bâtiments », confie-t-il. Une diversification que certaines enseignes intégrées positionnées sur le segment de la “cinquième façade” ont déjà engagée depuis quatre ou cinq ans.