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Matériaux de réemploi : le chemin sera long
Publié le 08/01/2020
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[Zepros Bati] En ces temps de débats sur l’économie circulaire, le réemploi des matériaux du Bâtiment est une piste qui s’imposera peut-être bientôt. C’est en tout cas la mission que s’est assignée la jeune start-up Boma, un sigle pour signifier “La bonne matière”, un collectif de professionnels du Bâtiment et de l’innovation sociale. « Tout reste à faire dans ce domaine », souligne d’emblée Anieska Koziol, chargée de cette question chez Boma. Une première expérience de réemploi de matériaux a été tentée récemment par le bureau d’études Solares Bauen, qui a mandaté la start-up pour cette mission. Sur le site d’un ancien théâtre, Le Maillon, construit dans les années 1970 et où est prévu la réalisation d’un hôtel et de bureaux, il s’agissait de recenser les mobiliers susceptibles d’être réutilisés avant la destruction. « Devaient être répertoriés les sanitaires (WC et vasques), les plaques et les luminaires des faux-plafonds, les stores intérieurs, des meubles de cuisine, les cloisons et des bouches de soufflage notamment », détaille Béatrice Laborde, chef de projet thermique chez Solares Bauen.
Or, si certains appareils pouvaient potentiellement être réemployés, l’initiative est arrivée trop tard dans le planning des responsables du chantier. Cette action devait servir d’appui à l’obtention de la certification Breeam. En tout cas, elle aura permis de repérer, pour l’heure, les principaux obstacles et voies de résolution pour rendre le réemploi opérationnel. Le principal obstacle est d’ordre juridique et réglementaire. « À qui appartiennent les matériaux récoltés ? Quelle garantie assurantielle leur donner tant pour l’acquéreur que pour l’installateur ? », se questionnent ensemble Anieska Koziol et Béatrice Laborde. Autres sujets d’interrogation : le recensement et le prélèvement des matériaux avant les opérations de démolition, leur stockage, leur gestion et l’identification des utilisateurs potentiels. Une banque de données est actuellement à l’étude chez Boma sur ces derniers points et des juristes planchent sur les volets réglementaires et contractuels. « Dans tous les cas, l’expérience démontre qu’il faudra prévoir dès la conception d’un projet de construction le réemploi des matériaux, d’une part, et coupler des diagnostiques de réemploi et de gestion des déchets, d’autre part ». Du travail sur la planche en perspective !
Par Christophe Nagyos à Strasbourg (67).
Retrouvez la rubrique "30 jours dans vos régions" chaque mois dans Zepros Bati.
Or, si certains appareils pouvaient potentiellement être réemployés, l’initiative est arrivée trop tard dans le planning des responsables du chantier. Cette action devait servir d’appui à l’obtention de la certification Breeam. En tout cas, elle aura permis de repérer, pour l’heure, les principaux obstacles et voies de résolution pour rendre le réemploi opérationnel. Le principal obstacle est d’ordre juridique et réglementaire. « À qui appartiennent les matériaux récoltés ? Quelle garantie assurantielle leur donner tant pour l’acquéreur que pour l’installateur ? », se questionnent ensemble Anieska Koziol et Béatrice Laborde. Autres sujets d’interrogation : le recensement et le prélèvement des matériaux avant les opérations de démolition, leur stockage, leur gestion et l’identification des utilisateurs potentiels. Une banque de données est actuellement à l’étude chez Boma sur ces derniers points et des juristes planchent sur les volets réglementaires et contractuels. « Dans tous les cas, l’expérience démontre qu’il faudra prévoir dès la conception d’un projet de construction le réemploi des matériaux, d’une part, et coupler des diagnostiques de réemploi et de gestion des déchets, d’autre part ». Du travail sur la planche en perspective !
Par Christophe Nagyos à Strasbourg (67).
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