Le nîmois FIC soutient les soignants du Gard

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[Zepros Négoce] Adhérent Algorel d’Occitanie, le spécialiste en sanitaire-chauffage vient de faire un don de 6 565 € au CHU de Nîmes pour équiper le personnel de santé.

Parce qu’« il n’y a point de petits pas dans les grandes affaires »… À la tête de FIC depuis plus de onze ans, Anne Nouvel-Owens a fait sienne cette maxime du Cardinal de Retz. Malgré une baisse d’activité évaluée à « environ 75 % » depuis le début du confinement, elle a souhaité contribuer à sa façon à soutenir les hôpitaux du département. « Nous n’avions ni masque, ni combinaison jetable en stock. Nous avons décidé de collecter 5 euros sur chaque commande effectuée par nos clients pour faire un don aux personnels soignants du CHU de Nîmes, mais aussi à l'ensemble des établissements de santé publics du Gard », confie la directrice générale de FIC.

Ce geste solidaire qui a débuté le 23 mars, a déjà permis de verser 6 565 € au fonds de dotation du CHU nîmois : 50 % pour l’achat de matériel (équipement de protection, respirateurs) et 50 % pour financer un programme de recherche sur le Covid-19.

« C’est notre façon d’apporter notre pierre à l’édifice à ceux qui sont en première ligne », note humblement la dirigeante qui travaille régulièrement avec les hôpitaux locaux.

Dès le début du confinement, la PME de 315 salariés n’a conservé que 7 agences ouvertes sur 14. Toutes disposent d’un numéro de téléphone et d’un e-mail uniques. Et fonctionnent bien sûr en mode drive-in sécurisé. Trois d’entre elles assurent aussi les livraisons directes en sanitaire-chauffage et fer-métaux. Actuellement, environ 10 % des effectifs sont sur le pont en agences sur la base du volontariat. Une dizaine de commerciaux sont en télétravail et le reste des collaborateurs en chômage partiel pour le moment.

« Si tous les chantiers publics et l’activité des entreprises générales sont désormais à l’arrêt, nous continuons à servir les TPE et PME qui poursuivent autant que possible leur activité », indique la DG. Des professionnels qui interviennent pour l’essentiel en rénovation et qui « font preuve de patience et de compréhension » face aux délais parfois un peu plus longs pour les retraits marchandises. Néanmoins, le distributeur a un atout de taille. Depuis quelques semaines, il dispose d’une plateforme logistique redimensionnée sur Nîmes. À la clé : un investissement de l'ordre de 7 M€ pour disposer d’un hub automatisé de 8 600 m² qui permet au grossiste de stocker désormais 90 % de son plan de vente (voir Zepros Négoce #16, en page 67). « Il y a une vraie solidarité qui s’est renforcée avec les clients et les fournisseurs », constate Anne Nouvel-Owens. Et malgré cette “drôle de guerre”, chacun a le mot pour rire pour passer ce cap et préparer la reprise.

D’ailleurs, dans cette période complexe, la DG a une certitude : « Cette crise va changer pas mal de chose dans notre organisation et nos process internes au quotidien. Jusqu’à présent, seules deux de mes agences proposaient le drive. Demain, ce sera sans doute plus pour un gain de temps et de productivité sur l’ensemble de la chaîne ». Le grossiste veut aussi développer les commandes via le web. Depuis le confinement, c’est une vingtaine de commandes par jour. « Ce canal reste encore minoritaire, mais nous réfléchissons aux bons leviers à actionner auprès des artisans et installateurs notamment », note sa DG. Reste une question en suspens : quel sera le niveau d’impayés ? Si FIC bénéficie d’une bonne trésorerie, l’entreprise communique beaucoup auprès des clients professionnels en compte sur toutes les mesures de soutien gouvernementales ; notamment auprès des TPE. Ex-manager des risques opérationnels à la Société Générale, Anne Nouvel-Owens a d’ailleurs adressé un courrier à tous ses clients expliquant « pourquoi il est important de ne pas rompre la chaîne des paiements ». Et face aux risques d’impayés, son assureur-crédit a été jusqu’ici « compréhensif ». Des mesures ont été prises pour rallonger un peu les délais de déclaration.

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