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2016-2019 : tous les chiffres de la rénovation énergétique.

Marie Laure Barriera
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Quel est l’état du parc de logement, quels travaux de rénovation ont été réalisés, qui sont les porteurs des projets…c’est à toutes ces questions, entre autres, que répond l’Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE), créé en septembre 2019. Des études seront publiées prochainement sur les chiffres 2020 et les tendances 2021 mais en attendant, des premiers résultats ont été dévoilés pour la période 2016-2019. Avant donc la disparition du CITE et l’avènement de Ma PrimeRenov’.

La synthèse* de ce bilan fait apparaître plusieurs enseignements majeurs sur la maison individuelle. Au total sur la période, 3,1 millions de maisons individuelles ont été rénovés, soit 19 % du parc de maisons individuelles. Toutefois parmi ces chantiers, seuls 2,3 millions ont réalisé une réduction de la consommation d’énergie finale conventionnelle et 1,4 million de maisons individuelles (8 % du parc), ont bénéficié d’une aide à la rénovation.

Autre point marquant, ce sont principalement des propriétaires occupants qui ont engagé ces travaux, et pour 65% d’entre eux, qui ont eu recours aux aides financières.

Plus précisément, concernant les aides, « si le dispositif « Habiter mieux » est, du fait de ses critères d’éligibilité, concentré sur les ménages modestes, le CITE profite davantage aux ménages aisés tandis que les CEE présentent un profil de bénéficiaires assez équilibré. », note l’Observatoire. De 2016 à 2019, les chiffres indiquent également une montée en puissance des ménages les plus modestes dans le dispositif des Certificats d’Economie d’Energie, toutefois, ces mêmes ménages engagent en proportion moins de gestes de travaux que les autres catégories de revenus.

Sur le chapitre des travaux et des gains énergétiques, on constate que « parmi les 2,3 millions de rénovations ayant engendré des gains énergétiques dans les maisons individuelles en 2019, les systèmes de chauffage et/ou d’eau chaude sanitaire constituent presque la moitié des économies d’énergie (49 %), tandis que les rénovations des parois opaques (toitures, murs, planchers) totalisent 38 % des économies d’énergie et celles des parois vitrées et ouvertures 5 % ». Si l’on restreint l’analyse aux travaux aidés, deux catégories sont en nettes hausses entre 2016 et 2019 : les changements de système de chauffage ou d’eau chaude sanitaire qui passent de 47 % des économies d’énergie en 2016, à 55 % en 2019) et surtout des travaux sur les parois opaques 27 % en 2016 et 46 % en 2019).

Enfin, l’Observatoire conclut sa synthèse sur une note positive puisque selon les chiffres, la majorité des ménages se sont déclarés satisfaits des travaux, d’ailleurs majoritairement confiés à des professionnels. Annonciateurs des performances actuelles des aides mises en place en 2020 et 2021, tels que les Coup de pouce ou Ma PrimeRenov’, la plupart des ménages ayant rénové avant 2020 estimaient déjà avoir encore des travaux à réaliser mais se disaient freinés par leur situation financière.

[*La synthèse de l'ONRE s'appuie sur plusieurs sources : l’enquête sur les travaux de rénovation énergétique dans les maisons individuelles (Tremi) 2020, copilotée par l’Agence de la transition écologique (Ademe) et le service des données et études statistiques (SDES), qui interroge des ménages résidant en maison individuelle sur les travaux qu’ils ont réalisés entre 2017 et 2019, ainsi que les données relatives aux principales aides à la rénovation sur la période de 2016 à 2019]

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Marie Laure Barriera
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