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Élisabeth Borne, nouvelle ministre de la Transition écologique

Grégoire Noble
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[Zepros Energie] Suite à la démission de François de Rugy, c’est Élisabeth Borne qui, en plus du portefeuille des Transports, endossera le rôle de ministre de la Transition écologique et solidaire. Biographie express.
Élisabeth Borne a été nommée, ce 16 juillet 2019, ministre de la Transition écologique et solidaire et des Transports, en remplacement de François de Rugy, démissionnaire. Née en 1961, cette polytechnicienne et ingénieure des Ponts, Eaux et Forêts, a débuté sa carrière de haute-fonctionnaire en 1987, au ministère de l’Équipement (gouvernement Chirac). Elle rejoint la direction régionale de l’équipement d’Île-de-France en 1989, avant de revenir travailler pour un autre ministre, Jack Lang, au ministère de l’Éducation nationale au tout début des années 1990. En 1997, Élisabeth Borne intègre le cabinet du Premier ministre, Lionel Jospin, au titre de conseillère technique chargée des Transports. En 2002, elle devient directrice stratégique de la SNCF puis passe par le privé, en 2007, chez Eiffage, où elle est directrice des concessions.
Entre 2008 et 2013, Élisabeth Borne est directrice générale de l’urbanisme à la mairie de Paris, pendant le mandat de Bertrand Delanoë. En février 2013, elle est nommée préfète de la région Poitou-Charentes où elle côtoie Ségolène Royal, alors présidente du conseil régional. Lors de l’entrée de cette dernière dans le gouvernement Valls en avril 2014, Élisabeth Borne est appelée par la nouvelle ministre de l’Écologie pour prendre la tête de son cabinet. Mais en mai 2015, elle prend la suite de Pierre Mongin à la présidence de la RATP. Deux ans plus tard exactement, elle fait son entrée au gouvernement avec le titre de ministre des Transports auprès du ministre d’État à la Transition écologique, Nicolas Hulot. Après avoir vu un deuxième ministre de tutelle démissionner, elle accède finalement au poste.
Technicienne, elle a mené un chantier difficile, celui de la réforme de la SNCF, en dépit d’un mouvement social des cheminots de grande ampleur. Son autre projet, celui de loi d’Orientation des Mobilités (LOM) est un texte qui reviendra en seconde lecture au Parlement en septembre 2019. L’enjeu, pour la nouvelle ministre de la Transition écologique, est de verdir le secteur des transports en prenant en compte le développement des mobilités décarbonées (électrique, hydrogène) et en relançant le transport par le rail, dont elle est spécialiste, afin de réduire son énorme empreinte environnementale. La nouvelle ministre n’est donc pas en terrain inconnu et elle pourra compter sur les deux secrétaires d’Etat, Brune Poirson et Emmanuelle Wargon, comme elle l’a déclaré dans un Tweet : « La confiance que m’accordent le Président de la République et le Premier ministre est un immense honneur. Déterminée à poursuivre ce combat essentiel qu’est la transition écologique et solidaire. Au travail dès demain avec @brunepoirson et @EmmWargon ». Un trio qui aura de lourds dossiers à gérer, comme le nucléaire, l’éolien offshore, le canal Seine-Nord ou la liaison Lyon-Turin. Reste à savoir quelles relations elle entretiendra avec Jacqueline Gourrault, ministre de la Cohésion des territoire, et Julien Denormandie (ancien secrétaire d'Etat au ministère de la Transition) et actuel ministre en charge du Logement...
Grégoire Noble
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