Matériels électriques : entente sur les prix ou pratique légale ?

, mis à jour le 01/11/2024 à 10h40
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Selon le site d’information en ligne Médiapart, Schneider Electric, Legrand, Rexel et Sonepar auraient mis en place « un mécanisme d’entente occulte sur les prix ». Rappel des faits.

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Dans un article intitulé “L’entente secrète des géants français de l’électricité” et publié ce 5 avril, le site d’information indépendant Médiapart s’appuie sur « des documents confidentiels » qu’il s’est procurés pour révéler « une technique qui permet aux géants du matériel électrique […] de tirer les prix vers le haut en limitant la concurrence ».

S’appuyant sur la technique de « prix dérogés », le système permettrait aux fabricants de fixer des prix de gros élevés en versant « de l’argent aux distributeurs, sous forme d’avoir, pour compenser leur perte de marge ».

D’après la rédaction de Médiapart, ce système pèserait « 80 % de ses ventes » pour Schneider qui l’adopterait depuis les années 1970 ; et 40 % pour Legrand qui utiliserait ce dispositif depuis le début des années 2000.

Le site d’information rappelle que ces ententes verticales sont « légales » si « les entreprises démontrent qu’elles apportent un bénéfice aux consommateurs ; par exemple en termes de services ou de qualité ». Un principe de légalité auquel se rattache Rexel dans ce même article estimant d’ailleurs que le mécanisme « concerne le secteur de la distribution dans son ensemble »

Sonepar et Schneider répondent

De leur côté, Schneider et Sonepar ont officiellement réagi après publication. L’industriel rejette ainsi « fermement les allégations de l’article » et affirme qu’il n’y a « aucune discussion avec ses concurrents sur les stratégies commerciales ».

Pour sa part, Sonepar a indiqué dans un communiqué que « ses pratiques commerciales sont conformes au droit de la concurrence » et qu’« il a, depuis de nombreuses années, adopté des règles et mis en place des structures de nature à prévenir les risques, notamment de fraude, et à réprimer les infractions avérées ».

Ce 5 avril, le distributeur « a déposé plainte contre X », dès lors que « l’article précité comprend plusieurs extraits d’un document interne et confidentiel, dont la divulgation à un tiers est susceptible de caractériser un vol ou un abus de confiance au préjudice de Sonepar ». Affaire à suivre !

Fort de 30 ans d'expérience en presse BtoB et BtoC, Stéphane est rédacteur en chef de Zepros Négoce et Zepros Safety, passionné par les enjeux liés aux transitions environnementales et digitales dans le BTP.
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