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Du neuf dans les éco-organismes du BTP

Grégoire Noble
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gravats de démolition

Le début d’année 2022 est celle de la montée en puissance des éco-organismes de la construction en vue de l’entrée en vigueur de la REP. Valobat annonce deux nouvelles arrivées : le syndicat des carrières indépendantes du Grand Ouest (CIGO) et l’Union des industriels et constructeurs bois (UICB), soit un représentant des matériaux inertes et un autre des biosourcés. Ce qui lui permet de revendiquer une grande représentativité des solutions. De son côté, Écominéro, l'éco-organisme de la filière minérale, annonce compter plus de 500 futurs adhérents, tous spécialisés dans les matériaux inertes.

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Les différents éco-organismes se démènent actuellement pour convaincre les acteurs industriels de les rejoindre. Valobat a annoncé, coup sur coup, deux ralliements de taille. Tout d’abord celui des Carrières indépendantes du Grand Ouest (CIGO), qui fera son entrée au capital le 23 février 2022 et rejoindra le comité de secteur « Inertes ». Ces matériaux, soumis à la Responsabilité élargie des producteurs (REP) représentent aujourd’hui le plus important flux de déchets de la construction avec plus de 33 millions de tonnes par an. « Valobat aura à cœur de soutenir cette filière mature et d’apporter des solutions innovantes pour monter dans l’échelle de la valorisation et saisir de nouvelles opportunités de réemploi », annonce l’éco-organisme. CIGO regroupe une cinquantaine d’adhérents répartis sur 16 départements et représente 1/3 de la production de granulats de la région Grand Ouest. Sa déléguée générale, Dominique Barbier, déclare : « Nous avons fait le choix d’intégrer Valobat pour sa volonté et sa force à réunir et traiter toutes les catégories de matériaux dont les inertes. La transparence de la gouvernance et la réactivité des équipes, avec lesquelles nous avons eu plaisir à échanger, nous ont convaincu ».

Autre arrivée remarquée, celle de l’UICB, annoncée comme imminente. L’organisation professionnelle rejoindra ainsi 28 autres associés dont l’UFME, le SNFA ou l’Enveloppe métallique du bâtiment. « La filière bois-construction figure parmi les premières contributrices dans l’enjeu de réduction des gaz à effet de serre. Le recyclage du bois en fin de vie entre d’ailleurs dans les 10 engagements du ‘Plan Ambition Bois 2030’ porté par l’UICB », annonce l’Union pour qui le réemploi et le recyclage constituent par essence (de bois), un maintien du stockage carbone. L’UICB entrera dans le comité de secteur « Bois ». Frédéric Carteret, son président, souligne : « Notre vision consiste à transformer ce qui peut paraître comme une contrainte en une opportunité pour nos industriels. Les professionnels de la filière pourront compter sur nous pour les accompagner, leur simplifier la mise en place de la REP et les représenter dans la chaîne des décisions comme, par exemple, le calcul de l’écocontribution ». Valobat note que la mission dédiée à la filière bois aura donc pour objectif « de favoriser les boucles fermées et le retour des déchets vers les acteurs de la construction ». Pour les petits metteurs sur le marché, TPE et PME, il est prévu qu’ils puissent bénéficier de déclarations simplifiées et de factures forfaitaires afin de limiter leurs tracas.

Des futurs adhérents loin d'être inertes

Chez Écominéro, qui a lancé sa campagne de recrutement à l’automne 2021, on dénombre aujourd’hui plus de 500 promesses d’adhésion de sociétés du secteur des matériaux minéraux. Michel André, directeur général Cemex Matériaux Europe de l’Ouest et président de l’éco-organisme, se félicite de cette confiance qui permettra de favoriser le recyclage et la valorisation des déchets inertes du bâtiment. Rappelons que les membres fondateurs sont la Fédération de l’industrie du béton (FIB), le Syndicat de l’industrie cimentière (SFIC), le Syndicat national du béton prêt à l’emploi (SNBPE), l’Union nationale des producteurs de granulats (UNPG) et Routes de France. Les différents services proposés par Écominéro comprendront un maillage territorial de points de reprise (y compris Outre-mer), une traçabilité des déchets depuis les chantiers jusqu’à leur réutilisation, la sensibilisation aux bonnes pratiques de tri, le support à la mise en œuvre de plans d’éco-conception des produits de la construction et enfin, le soutien aux collectivités pour le ramassage et le traitement des déchets abandonnés. Michel André conclut : « Ces pré-adhésions se poursuivent quotidiennement. Et cela va continuer au moins jusqu’à la date de dépôt de notre demande d’agrément afin de démontrer notre capacité à remplir les missions dévolues à un éco-organisme. Une fois agréé, nous pourrons réaliser le transfert de responsabilité REP de ces entreprises à Écominéro. Pour le moment nous restons dans l’attente de la parution du cahier des charges d’agrément ».

Grégoire Noble
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