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Le vendéen Hérige retrouve de la vigueur

Stéphane Vigliandi
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[Zepros Négoce] Après plusieurs années de difficultés financières, l’activité Négoce et les deux branches industrielles du groupe familial ont amélioré leur rentabilité en 2019. Et sa trésorerie s’est nettement améliorée.

“Hérige is back !” Autrement dit, le fabricant et distributeur de matériaux de construction est à nouveau – à fond – dans la course. En publiant la semaine dernière ses résultats annuels 2019, l’ETI qui très bien implantée dans le Grand Ouest, a fait état d’un chiffre d’affaires de 622,1 M€, en hausse de +2,8 % (+2,6 % à périmètre comparable). Son résultat net a fait un bond spectaculaire. Il est passé de 1,3 M€ en normes comptables françaises en 2018 (8,6 M€ de pertes en normes IFRS) à 7,5 M€ l’an dernier. Dans son communiqué publié le 1er avril, Hérige souligne qu’il a « poursuivi en 2019 l’ensemble de ses efforts d’amélioration de sa rentabilité au niveau de chacune de ses branches d’activité ». Son résultat brut d’exploitation a bondi de +50,5 % à 18,3 M€ : le taux de de marge d’exploitation est ainsi passé de 2 % sur l’exercice 2018 à 2,9% en 2019.

Redressement des négoces

Selon le groupe, « les actions entreprises pour le redressement des activités Négoce » expliquent en partie la nette amélioration de sa performance opérationnelle. Le taux de marge d’exploitation y a « quasiment » doublé. Représentant 56 % du CA d’Hérige, cette branche s’affiche en hausse de +1,2% (à périmètre comparable) : une croissance portée par ses négoces TP (LNTP) et, « dans une moindre mesure », par ses 82 agences généralistes VM. Arrivé mi-2019 à la tête de cette BU, Éric Rouet décryptait à l’automne dernier le plan stratégique 2020-2025 qui doit permettre de hisser le taux de marge « au rang des références du secteur ». Pour y parvenir, des changements d’organisation sont en cours pour casser la logique produits au bénéfice d’une logique clients.

Menuiserie : logique premium

Sur le pôle Menuiserie, les ventes de solutions PVC ont baissé en 2019. Mais les ventes de la gamme AM-X, des produits bois et systèmes de fermeture sont toujours dans une bonne dynamique. Ce « rééquilibrage en faveur des produits à forte valeur ajoutée » s’est traduit par un repli du CA de -2,7 % (à périmètre comparable). Près de Fougères (35), la nouvelle usine 4.0 d’Atlantem qui est opérationnelle depuis quelques mois, doit monter en charge progressivement courant 2020.

Rachats dans le Béton

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Sur un segment qui reste bien orienté, Hérige poursuit sa stratégie de croissance externe. En avril 2019, sa filiale Edycem est devenue majoritaire dans la société Béton du Poher (3 centrales dans le Finistère et environ 8 M€ de CA). Début mars 2020, elle a finalisé le rachat auprès de BHR de 6 centrales situées dans la Sarthe et en Mayenne (soit environ 10 M€ de CA et 35 salariés supplémentaires). À périmètre comparable, l’activité Béton a donc encore progressé l’an passé de +11,1 % (mais +18,7 % avec Béton du Poher).

Covid-19 : des incertitudes

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En fin de semaine dernière, le groupe présidé par Alain Marion avait rouvert 40 de ses 82 agences VM et 7 dépôts LNTP sur 10 (chiffres au 5 avril). Une partie de ces points de vente ne fonctionnent qu’en matinée pour réduire les coûts dans un contexte d’activité plus ou moins gelée dans le BTP. Environ 40 % des centrales à béton d’Edycem sont opérationnelles.

Côté menuiserie, Atlantem devrait reprendre une activité progressive comme les autres industriels et gammistes. À ce stade, Hérige estime « prématuré de communiquer avec plus de précision sur l'impact de la pandémie Covid-19 » sur son activité.

Si les mesures de confinement se prolongent au-delà du 15 avril, certains négociants multispécialistes, mais aussi des grossistes en décoration ou quincaillerie évaluent d’ores et déjà un niveau d’activité sur avril de 25 à 35 % par rapport à la normale. Néanmoins, Hérige souligne qu’il dispose d’« une structure financière saine », mais aussi d’« une capacité d’adaptation rapide et éprouvée ». D’ailleurs, après avoir investi 32,1 M€ en 2019, le groupe entend « maintenir un programme d’investissements internes ambitieux ».

Stéphane Vigliandi
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