Protect’Homs : des ambitions cousues main dans les EPI

Stéphane Vigliandi
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[Zepros Quo] Après plusieurs opérations de croissance externe l’an dernier, l’enseigne BtoB spécialisée dans les EPI actionne tous les leviers stratégiques pour viser les 100 M€ de chiffres d’affaires d’ici à 2025, contre moins de 40 M€ l’an dernier.

Croissance externe, refonte du logo, mais aussi « l’excellence et la responsabilité sociétale comme modèle de croissance ». Fondateur en 1993 de l’entreprise mayennaise, son PDG Laurent Lairy résume la "griffe Protect’Homs" avec « la volonté de devenir la référence sur les EPI premium ». Basée à Château-Gontier, en Mayenne, le distributeur indépendant d’équipements professionnels a d’ailleurs déployé l’an dernier son plan “Ambition 2025”. Pour renforcer sa présence dans le nord de la France, il a acquis fin 2018 trois grossistes indépendants pour un montant de 3 M€ : Ligne Bleue à Roubaix (Nord), VB Protect à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) et Gorrissen à Dunkerque (Nord).

Label fournisseurs

Et pour disposer d’une gamme de workwear 100  % "Made in France", il a repris L’Ascenseur Confection à Merville (Nord) et ses 15 couturières. C’est « l’un des derniers ateliers hexagonaux qui aura 100 ans en 2020 » et dont Laurent Lairy ambitionne de « redorer le blason ». Sa marque de fabrique : « La santé, la sécurité et la performance des humains au travail ». Pour y arriver, l’enseigne valorise désormais son offre premium auprès de ses 12 000 clients actifs en créant un contrat de labellisation avec ses fournisseurs. Opérationnel depuis un peu plus d'un an, ce dispositif a contraint Protect’Homs de « déréférencer environ 30 % de ses gammes qui ne répondaient aux normes UE, notamment des chaussures de sécurité et des gants de protection ». Mi-2018, d’ailleurs, un rapport de la DGCCRF a révélé que « sur 55 prélèvements [d'EPI] réalisés, seuls 7 équipements ont été déclarés conformes. Parmi les produits non conformes, 3 ont été déclarés dangereux ».

Marché atomisé

Membre du Global Compact des Nations-Unies depuis 2017 et certifié ISO 26000*, Protect’Homs se définit désormais comme « un guichet unique pour accompagner les pros à tout mettre en œuvre en matière de solutions de sécurité et services associés (sérigraphie, couture, broderie…) ». Outre un atelier intégré de contrôle des EPI de catégorie 3, le grossiste propose des formations à la carte sur ce type d’équipements. Il dispose même d’un service de 35 auditeurs pour évaluer avec les grands comptes, mais aussi les TPE-PME (issues du BTP et industrie notamment) les risques professionnels sur les chantiers et lieux de travail. « Pour les entreprises, les EPI sont un élément de performance et de lien social », juge le dirigeant qui mise sur « une vision 360° du métier » et « une offre globale » ; y compris les produits d’hygiène (corps, sols, surface) qui capte déjà 10 % de ses ventes. D’autant que, selon lui, « la filière de la distribution des EPI est passée d’une niche à un marché mature en dix ans » : 3 000 points de vente environ en 2017 (1 000 en 2008) pour un chiffre d'affaires total évalué à environ 1,2 à 1,5 Md€ (vs environ 1,4 Md€ en 2008). Pour continuer à tisser son réseau, l’enseigne ouvrira des agences en Rhône-Alpes, Centre, Aquitaine et Ile-de-France entre autres. Grâce à son plan stratégique, elle vise un chiffre d'affaires de l'ordre de 100 M€ en 2025 contre 38,5 M€ l’an passé.

* Norme internationale sur la responsabilité sociétale des entreprises

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EN PHOTO • Prédident du groupe Protecthoms, Laurent Lairy a créé l'entreprise en 1993 dont le siège social est situé à Château-Gontier, en Mayenne. Il emploie un peu moins sde 200 collaborateurs.

Stéphane Vigliandi
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