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« Le bien-être de tous, de la TPE aux grandes entreprises » F. Bernigaud
Publié le 20/11/2019
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Réélu à la présidence de la FNBM, Franck Bernigaud est revenu dans un entretien accordé à Zepros Négoce sur ces trois années qu’il qualifie lui-même de « supersoniques ». L’occasion d’aborder les dossiers majeurs achevés ou en cours, tels que la reprise des déchets et la réforme de la formation professionnelle, mais aussi de se projeter sur les prochains sujets prioritaires pour l’avenir de la fédération et de la profession.
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Zepros : Autre dossier de fond, celui de la réforme de la formation professionnelle, en fait une révolution…F. B. : En effet, cette réforme, qui a amené à la création des OPCO, en lieu et place des OPCA, a créé un nouveau monde, une autre vision de la formation professionnelle. La volonté du gouverne-ment de simplifier les branches professionnelles telles qu’elles existaient a fait exploser l’ancien schéma. Au sein de la FNBM nous avions à choisir notre nouvel opérateur de compétence. Après plusieurs audits, nous avons décidé de rejoindre l’OPCO de la Construction, ce que souhaitaient nos partenaires sociaux (lire notre article). La FNBM a été active sur ce dossier, ce qui a permis au négoce matériaux d’obtenir 3 sièges, d’être présent dans l’ensemble des groupes de travail et d’avoir sa commission paritaire. Constructys est un organisme assez puissant pour nous permettre d’écrire cette nouvelle page.
Zepros : Justement cette nouvelle page reste à écrire…F. B. : Oui, et nous poursuivons le travail pour construire les nouveaux outils. Signature d’un accord avec la région Aquitaine, signature d’une charte Campus de l’excellence avec le campus de Lille et prochainement celui d’Aix-en-Provence, refonte complète en cours de nos CQP, lancement d’un audit pour faire muter l’Association de formation et d'études du négoce des produits du Bâtiment (Afenbat)... Parallèlement, nous débutons nos discussions avec CCCA-BTP, afin de pouvoir nous rapprocher de leurs 118 CFA répartis sur toute la France.
Zepros : Comment interpréter votre départ de la CGI ?F. B. : Notre décision de quitter la Confédération du commerce de gros s’inscrit dans une logique de secteur qui s’est mise en place. Nous considérons que nous appartenons à la filière constructive. Le plan de vente du négoce matériaux va bien au-delà des matériaux dans une logique de négoce généraliste ou multispécialiste. Nous avons mis en place une nouvelle organisation qui repose sur un comité exécutif et des comités directeurs qui nous permettent d’être plus réactifs. Nous pouvons ainsi porter les dossiers par nous-mêmes. Je sa-lue d’ailleurs au passage l’engagement de l’équipe de permanents mais aussi des adhérents. Notre enjeu est surtout de gagner encore en visibilité. C’est d’ailleurs le sens de notre plan pour 2020. La profession que nous représentons est forte mais elle n’est pas suffisamment identifiée. Nous allons intensifier la communication autour de notre profession et de ses actions.
Zepros : D’autres dossiers jugés essentiels ?F. B. : Le sujet des palettes nous préoccupe car plusieurs filières industrielles ont décidé de profiter de la loi sur les déchets pour justifier une soi-disant obligation de consignes. Nous considérons et nous réaffirmons auprès de nos adhérents que la palette n’est pas un déchet mais qu’elle est un produit qui accompagne les matériaux.Sur un tout autre terrain, celui de la sécurité, nous avons signé une nouvelle Convention nationale d’objectif avec la CNAM, pour permettre à nos entreprises de moins de 250 salariés de bénéficier de financements et d’accompagnement dans la mise en place de plan de prévention sécurité.
Zepros : Un mot de conjoncture 2019 et pour 2020 ?F. B. : Nous constatons un léger essoufflement sur cette fin d’an-née mais nous étions à +4,5 %fin septembre. 2019 est donc une année très positive, et les carnets de commandes de nos clients sont encore bien garnis pour 2020. Toutefois, le risque est de voir s’accroître l’impact sur l’activité de la pénurie de main-d’œuvre dont souffrent les entreprises. Nous voyons même depuis quelque temps, fleurir sur les vitrines des entreprises artisanales des affiches « On embauche »!Autre bémol peut-être aussi, les changements de dispositifs d’aide à la rénovation énergétique. Le PTZ sera-t-il supprimé, pro-longé ? Il est difficile de faire des prévisions sur ce que va finale-ment contenir le PLF 2020.
Chiffres clés
La FNBM est l’organisation professionnelle du négoce de matériaux de construction et du négoce de bois. Elle représente :
• 1 183 entreprises• 5 500 points de vente• 78 000 salariés• Plus de 19 milliards d’euros de CA
• 1 183 entreprises• 5 500 points de vente• 78 000 salariés• Plus de 19 milliards d’euros de CA
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