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Le Cetiat se fixe des nouveaux objectifs pour les trois ans à venir

Rose Colombel
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Cetiat

Le Centre technique des industries aérauliques et thermiques (Cetiat) a connu une année 2023 « positive » malgré un marché du bâtiment en récession sur le second semestre. Pour 2024, l’organisme mise sur une hausse de son chiffre d’affaires. Il initie également un nouveau Contrat d’objectifs et de performance (COP), élaboré et co-signé avec les pouvoirs publics et Uniclima. Parmi les axes de développement, l’intelligence artificielle. 

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Pour le Cetiat, 2023 a été synonyme de légère croissance avec un chiffre d’affaires qui s’élève à 14,4 M€ (+ 2 % par rapport à 2022). La collecte de la Taxe fiscale affectée (TFA) atteint 5,3 M€ (+ 6 %) tandis que le CA des actions collectives progresse de + 5 % pour passer de 4,6 M€ en 2022 à 5 M€ en 2023. En termes de prestations, les activités marquent le pas à 9,4 M€, en-deçà de la croissance envisagée, note le Cetiat. En cause, les difficultés de recrutement « tout au long du 1er semestre engendrant un sous-effectif notoire et une sous-capacité de production. Au second semestre, la situation économique s’est dégradée avec un ralentissement de l’activité dans un contexte économique européen en berne », explique Pierre Claudel, directeur général du Cetiat. 

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« Le marché des pompes à chaleur air/eau est en recul de 14 % en 2023. Le marché de la chaudière s’effondre également. Le bâtiment est volatile avec une crise forte, ce que nous avions un peu oublié.  Le marché n’est donc pas à l’optimisme et le 1er trimestre 2024 ne redresse pas cette tendance, bien au contraire. À fin mars, le marché de la PAC air/eau est à - 40 % », ajoute Yves Fanton d’Andon, Président du Cetiat.

Résultat, les demandes en essais et études ne sont pas tellement au beau fixe pour les produits de génie climatique, contrairement à celles concernant la décarbonation. La formation est également dynamique. Le Cetiat rappelle proposer plus d’une centaine de modules chaque année. L’activité s’inscrit donc en forte augmentation (+ 25 %) pour un CA de 800 000 €, un « chiffre record dans la lignée d’une année 2022 déjà exceptionnelle, qui s’explique notamment par les engagements vers la transition énergétique et les besoins en formation des installateurs pour les produits utilisant des énergies renouvelables ». 
 

Un COP pour relever les défis de la transition énergétique

Le Cetiat dévoile par ailleurs que les objectifs du COP 2020-2023, approuvé fin 2019 et signé début 2020, « ont été respectés » dans leur globalité. Le COP 2024-2027 vient d’être élaboré et cosigné avec les pouvoirs publics et le syndicat professionnel Uniclima autour de 3 axes techniques principaux : 

  • Décarbonation, sobriété énergétique et économie circulaire
  • Confort/santé/sécurité
  • Métrologie de l’énergie

Viennent s’ajouter de nouvelles thématiques dont la transition numérique et l’intelligence artificielle, avec également des travaux sur l’évaluation des performances, la diffusion des savoirs et expertises, et la souveraineté et résilience. 

De la croissance pour 2024

En 2024, le Cetiat table sur une nouvelle hausse de son CA à 15,2 M€, répartis entre les actions collectives (5,4 M€) et les activités marchandes (9,8 M€), malgré une baisse de la collecte de la TFA attendue à 4,9 M€. Les investissements devraient s’élever à 1,2 M€ dont 300 000 € financés par la TFA. Parmi les grands chantiers, la construction d’une plateforme d’essais de machines thermodynamiques pour répondre aux exigences de sécurité induites par les nouveaux fluides frigorigènes inflammables. Un nouveau banc d’essai dédié aux capteurs servant à la régulation de la ventilation et de la qualité de l’air devrait également être développé. Grâce à des travaux de rénovation de ses moyens et de ses infrastructures, le centre technique a déjà réduit sa consommation d’énergie de l’ordre de 30 %. Un nouveau projet devrait être initié pour rénover les bureaux et plateformes. Il devrait s’échelonner sur 3 à 4 ans. 

Rose Colombel
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