
Chauffage bois : le secteur demande à Bayrou de revenir sur la baisse des aides

La FIPC, le SFCB et Propellet publient une tribune rappelant les atouts de la biomasse. Ensemble, ils dénoncent la précipitation du précédent gouvernement, qui a réduit de 30% les crédits au titre de MaPrimeRénov' pour cette énergie.
Peu avant les vacances d'hiver, à la veille de sa démission, le gouvernement Barnier a publié in extremis un arrêté instituant une baisse de 30% des aides à l'installation d'appareils de chauffage au bois au titre de MaPrimeRénov'. Une décision qui étonne et indigne les associations FIPC (Fédération des installateurs de poêles et cheminées), SFCB (Syndicat français des chaudiéristes biomasse) et Propellet (association représentative du secteur du chauffage au granulé de bois).
Leurs présidents - respectivement Patrice Escrieut, Éric Trendel et Cyrille Mercier - dénoncent dans une tribune envoyée à la presse un "exemple de confusion entre vitesse et précipitation" d'un gouvernement qui cherche à tout prix à faire des économies, sans comprendre que "cette filière [...] est indispensable à la transition énergétique".
Vertueux pour l'environnement et le porte-monnaie
"Le chauffage au bois et notamment le granulé, est reconnu comme vertueux à la fois pour l'environnement (le granulé ne rejette que 30g de CO2 par kWh) et pour le pouvoir d'achat ; le bois, selon sa forme se vend entre 5 et 7,5 cts€ par kWh. C'est donc une excellente énergie de substitution aux énergies fossiles ou à l'électricité qui, avec un prix au moins trois fois plus élevé pour cette dernière, continue d'alimenter 5,5 millions de foyers en maisons individuelles. Pourquoi se passer d'une partie de la solution, quand les défis sont si grands ?", s'interrogent les trois organismes, qui demandent au gouvernement Bayrou de "revenir immédiatement sur cette décision".
Une première baisse des aides à l'installation d'appareils de chauffage au bois était intervenue le 1er avril 2024, se traduisant dans la foulée par une baisse de vente des installations dans les mois qui ont suivi. "Le chauffage au bois domestique ne représente que quelques dizaines de millions d'euros dans le budget de l'Anah (à travers MaPrimeRénov') et permet à des millions de Français de faire chaque année des centaines, voire des milliers d'euros d'économies et à l'État de réduire le déficit d'importation des énergies fossiles", rappellent la FIPC, le SFCB et Propellet.
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