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Le chauffage au bois, bon pour la transition énergétique ?

Arnault Disdero
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Graphique étude laboratoire Céric chauffage bois énergie

Longtemps perçu comme une solution traditionnelle, le chauffage au bois domestique revient au goût du jour, à la faveur des avantages dont il jouit aussi bien du point de vue du confort que des économies réalisées. La dernière étude du laboratoire Céric met en lumière les perspectives pour cette source d'énergie à l'horizon 2035, avec des résultats prometteurs tant sur la consommation de biomasse que sur la qualité de l’air.

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Depuis 1992, le nombre d’équipements individuels de chauffage au bois ne cesse de croître, avec une accélération notable ces dix dernières années. En 2023, plus de 7,6 millions de foyers étaient équipés de systèmes de chauffage au bois, une tendance qui devrait se poursuivre pour atteindre plus de 10 millions d’unités en 2035, soit une augmentation de 32%. Cette expansion est facilitée par des dispositifs incitatifs, tels que MaPrimeRénov’ et les fonds Air Bois, qui encouragent le remplacement des appareils anciens, notamment ceux installés avant l’an 2000.

Réduction de la consommation de biomasse

L'une des avancées majeures relevées par l'étude du laboratoire Céric réside dans la baisse de la consommation de biomasse, malgré l’augmentation du nombre d’appareils. Les équipements à la technologie moderne, combinés à des combustibles de meilleure qualité et à une isolation plus performante des logements, permettent de réduire la consommation de bois de -15% d’ici à 2035. Cette performance énergétique est cruciale pour une utilisation durable des ressources bois.

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Graphique étude laboratoire Céric chauffage bois énergie consommation biocombustible domestique

Émissions de particules fines divisées par trois

Le chauffage au bois a longtemps été critiqué pour ses émissions de particules fines (PM2.5), un des polluants majeurs affectant la qualité de l’air. Pourtant, l’étude montre une réduction impressionnante des émissions de particules fines, avec une diminution de 40% entre 2012 et 2023. Avant 2035, grâce à l'adoption massive d’appareils certifiés Flamme Verte 7* et à l’utilisation de bois sec de qualité, les émissions pourraient être divisées par trois, contribuant ainsi à une amélioration notable de la qualité de l’air.

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Graphique étude laboratoire Céric chauffage bois énergie

Recommandations pour pérenniser cette dynamique

Afin de maintenir cette trajectoire positive, le laboratoire Céric propose plusieurs recommandations :

1. Renforcer les aides financières : Prolonger et renforcer les dispositifs tels que MaPrimeRénov’ avec des bonus pour le remplacement d’équipements dans les zones soumises à des Plans de protection de l’atmosphère (PPA).
  
2. Produire des biocombustibles de qualité : Développer une politique publique favorisant la production de biocombustibles de qualité, avec un soutien à l'industrialisation pour garantir des standards élevés.

3. Optimiser l'installation et la maintenance : Encourager les démarches de qualité pour l'installation et la maintenance des équipements, afin d’en maximiser l’efficacité.

4. Sensibiliser le grand public : Renforcer la sensibilisation aux bonnes pratiques d’utilisation des appareils de chauffage au bois pour optimiser leur performance.

Une réponse viable aux besoins

L'étude du laboratoire Céric confirme le rôle clé que joue le chauffage au bois dans la transition énergétique, en apportant des réponses aux défis environnementaux actuels. En s'appuyant sur des équipements modernes, des combustibles de qualité et une politique incitative, cette filière peut non seulement répondre aux besoins de chauffage de millions de foyers, mais aussi contribuer à une réduction significative des émissions polluantes, tout en limitant l'impact sur les ressources naturelles.

Arnault Disdero
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