Déchets bois de la (dé)construction : quel devenir ?

Le bâtiment est un immense gisement de déchets bois. En 2019, il représentait une masse de 2,3 millions de tonnes provenant principalement des chantiers de rénovation (69,5 %), de démolition (17,5%) et de construction neuve (13 %). Cette quantité importante de déchets, constitué de chutes, de coffrages et de palettes, doit être collectée et valorisée. Environ 950 kt sont recyclées (en France et eu Europe, Italie et Belgique surtout) et plus de 1 050 kt sont transformées en énergie calorifique (y compris dans les cimenteries). Finalement, la réutilisation/réemploi ne concerne qu’une infime partie de la matière (100 kt dont 42,5 kt de palettes) et l’enfouissement reste la norme pour plus de 166 kt de produits.

La production de ces déchets concerne tous les métiers : couverture, plâtrerie, maçonnerie, menuiserie, charpente, agencement, décoration, plomberie-sanitaire, électricité… Pour leur gestion, c’est le secteur privé qui prend en charge l’immense majorité des volumes (78 %) grâce aux centres de tri, plateformes et déchèteries professionnelles, alors que les déchèteries publiques gèrent le reste (22 %). Quant aux « consommateurs » de déchets bois, il s’agit principalement de fabricants de panneaux et de cimenteries. La mise en place prochaine de la filière à Responsabilité élargie des producteurs (REP) devrait permettre d’améliorer la situation en développant le recyclage matière et le réemploi.