« Il faut tripler la production de PAC d’ici à 2027 », Emmanuel Macron
Le président de la République a présenté les différentes mesures prévues dans le cadre de la Planification écologique du gouvernement pour les prochaines années. Parmi les multiples annonces évoquées, figurent notamment celles concernant l’énergie et les bâtiments...
Afin de décarboner le secteur du bâtiment, Emmanuel Macron va poursuivre la politique de soutien aux pompes à chaleur de façon très claire : « Nous avons décidé de développer une filière industrielle de pompes à chaleur qui est un formidable levier de substitution, beaucoup moins consommateur et émetteur, de tripler la production de PAC, et d’arriver donc à en produire 1 million de pompes sur notre territoire, tout en formant en parallèle 30 000 installateurs ». Les diverses usines françaises devront donc très fortement augmenter leurs capacités de production. Chez Atlantic par exemple, récemment visité par la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, cela consistera à doubler la production locale. Pour soutenir cette politique de réindustrialisation, entre 300 et 400 M€ de crédits d’impôts seront accordés aux industriels, pour un résultat espéré de 2 Mrds € d’investissements productifs (soit un effet levier de 4 à 5x). Au passage, la France espère réduire de 2 Mrds € son déficit commercial lié à l’importation des PAC.
Pour limiter ces entrées de produits étrangers, le gouvernement réfléchit d’ores et déjà à introduire une écoconditionnalité des aides, après 2025. Ceci afin de réserver les subventions à des modèles de PAC qui seraient plus vertueux et privilégier ainsi le « produit en France ». Le président de la République insiste : « Nous avons décidé d’être sur une politique d’incitation. Le but est d’encourager, et non d’interdire les chaudières à gaz ». Pour autant, le marché se réorientera quasi-totalement vers les pompes à chaleur. La ministre de la Transition écologique le confirme d’ailleurs, le but est « la sortie des chaudières au fioul et au gaz des bâtiments ». Pour Agnès Pannier-Runacher, « les PAC doivent être plus accessibles grâce à une augmentation des aides pour les foyers aux revenus moyens ou modestes ».
Du côté de la rénovation thermique des bâtiments, le chef de l’Etat considère qu’il faudra « accompagner les ménages qui sont les plus modestes au-delà de ce qu’il a commencé à faire avec MaPrimeRénov’ », en baissant le reste à charge. Il assure « continuer sa réforme et sa transformation, avec une stratégie qui va se lancer dans le logement social dès octobre 2023, et avec la finalisation de l’ensemble des mécanismes d’accompagnement pour la rénovation des logements en novembre ». De nouvelles annonces devraient donc suivre, afin de notamment savoir comment le nombre de chantiers pourrait être démultiplié.