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[Région Ouest] Le moral des artisans en demi-teinte

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Réunion.

La Capeb 44 a présenté en fin d’année dernière les résultats de son enquête de conjoncture annuelle chez un de ses adhérents, Michel Landais, artisan couvreur à Orvault. Sur 1 800 entreprises adhérentes, 330 ont répondu au questionnaire du syndicat. Et dessiné un portrait en demi-teinte de leur ressenti de la période actuelle.

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Côté activité, la dynamique est là, avec une visibilité à 5-6 mois et 50 % des entreprises se disant en surcharge de travail. « Avec la crise du Covid, les gens sont restés chez eux et ont épargné. On l’a ressenti encore plus sur la côte, avec des résidences secondaires transformées en résidences principales », observe Jean-Marc Pernot, président de la confédération régionale, à la tête d’une entreprise de couverture. Avec ces voyants au vert, le sentiment sur la conjoncture est monté en un an de 5,7 à 6 sur 10.

Une progression sans doute limitée par les deux grosses ombres au tableau. En premier lieu, les difficultés d’approvisionnement pèsent sur les artisans et complexifient grandement leur travail, provoquant des reports de chantier et des modifications incessantes de planning. Elles tendent aussi les relations avec les clients. « Avec les hausses de prix, les devis sont valables quinze jours, voire une semaine », relate Jean-Marc Pernot. Mais la préoccupation première des artisans réside dans les difficultés à recruter et parfois à garder son équipe. La Capeb 44 indique ainsi que 2 000 emplois ne sont pas pourvus chez ses adhérents.

Une entreprise sur deux rencontre des difficultés de recrutement, principalement en couverture, électricité, maçonnerie, plomberie-chauffage et charpente. 38 % des entreprises envisagent de recruter dans les six prochains mois. Face à la pénurie elles s’adaptent comme Michel Landais qui a recruté deux apprentis, même s’il est « difficile de trouver les bons candidats », et une personne de 33 ans extérieure au Bâtiment, qu’il a formée en interne.

Pour le couvreur, à la tête d’une TPE de 7 salariés, « la main-d’œuvre peut mettre en risque des entreprises ». Consciente de cet écueil, la Capeb 44 va aider ses entreprises « à stabiliser leurs équipes », indique sa secrétaire générale Andréa Lemasson, en les accompagnant dans le perfectionnement de leur management et la valorisation de leur implication dans la transition énergétique, attractive pour les jeunes.

De notre correspondant régional T. Goussin

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