Stéphane Antiglio au volant de la CGF

Élégante passation de pouvoir à l’occasion de l’assemblée générale de la CGF qui s’est tenue, ce jeudi 20 juin, à l’Hôtel de Poulpry, à Paris dans le VII^e arrondissement. Un représentant de la filière Automobile succède à un professionnel des métiers de bouche.

Stéphane Antiglio, président de PHE (Parts Holding Europe/AutoDistribution), a été élu ce jeudi 20 juin à la tête de l’organisation professionnelle qui défend les intérêts de trente fédérations métiers représentatives du commerce de gros en France – parmi lesquelles la filière de l’Appro Bâtiment avec Coédis (le négoce du second œuvre technique), la FFQ (métiers du quofi) et la FND (métiers de la décoration).

Administrateur de la Féda depuis 2011, Stéphane Antiglio succède à Philippe Barbier qui a présidé la CGF durant deux mandats. Il devient dorénavant l’une des principales voix incarnant et défendant, dans le débat public, l’image et les combats d’un secteur jugé comme une « clé de voûte » de l’économie française.

Diplômé d’HEC Paris (1984), le nouveau n°1 de la confédération connaît bien le secteur du commerce de gros et ses différentes réalités métiers. Avant de rejoindre PHE, adhérent de la Féda et figurant parmi les leaders européens du marché BtoB de la distribution de pièces détachées automobiles et poids lourds, il a été durant onze ans directeur général de Pomona Passion Froid – l’un des principaux grossistes alimentaires pour les acteurs de la restauration commerciale et collective. Il avait auparavant occupé des fonctions managériales dans les entités BtoB de groupes tels que Barry Callebaut, Schweppes France, Danone Restauration et SC Johnson Professional.

Fraîchement élu, Stéphane Antiglio – unique candidat à se présenter – a rappelé quelques-uns des thèmes de sa candidature : la présence « essentielle » des grossistes dans les territoires, leur rôle de « bras armé de l’industrie », le statut de grossiste obtenu de haute lutte et qu’il faut « défendre et pérenniser », ainsi que les sujets liés à la mobilité urbaine et les défis environnementaux (décarbonation, filières REP, etc.).

Engagé depuis plusieurs années au service des entreprises du secteur, Stéphane Antiglio entend structurer et animer son premier mandat autour de cinq principaux dossiers. Tout d’abord, « affirmer le rôle essentiel des entreprises du commerce de gros, en majorité des TPE et PME, dans les territoires qu’elles irriguent ».

Secundo, « mettre en avant l’apport [de la profession] à l’ensemble des filières de l’économie – et particulièrement l’industrie – dans un contexte où la réindustrialisation est une priorité ».

Tertio, « pérenniser le statut de grossiste qui existe depuis la loi Egalim 3 [adoptée en mars 2023 en vue de « mieux protéger les industriels dans leurs relations commerciales avec la grande distribution : Ndlr] et qui protège les spécificités de la profession ».

Ensuite, « amplifier l’accompagnement des entreprises du commerce de gros sur les sujets environnementaux (plan de décarbonation, sobriété énergétique, déploiement des filières REP, etc.) ».

Enfin, il s’agit de poursuivre les actions engagées pour « attirer les talents et promouvoir les métiers d’un secteur qui recrute 75 000 personnes par an, dans la continuité du partenariat signé entre la CGF et France Travail [ex-Pôle Emploi] cette année ».

Président sortant Philippe Barbier a indiqué quitter ses fonctions « en étant fier d’être grossiste ». Plusieurs personnalités de l’écosystème lui ont d’ailleurs témoigné leur reconnaissance pour son travail accompli depuis 2018. Par vidéo interposée, elles se sont succédé pour le décrire comme étant « tenace », « engagé » ou encore « passionné » entre autres.

Et ont évoqué un ou deux faits marquants de sa présidence – en particulier la défense de la profession lors des confinements sanitaires successifs ou encore la transformation de la CGI en CGF.