Transactions achat et location : enfin la fin d’une longue chute ?

L'année 2024 serait-elle celle d'un tournant après trois années de chute ininterrompues des transactions. Sur le mois d’août, les signes de stabilisation se confirment avec une projection de 771 000 transactions pour l’année, un léger mieux comparé au point bas de 756 000 transactions enregistré fin août. Si le recul par rapport à 2023 atteint tout de même -11 %, cette tendance est moins marquée qu’attendue.

Sur le front des prix, la baisse se poursuit mais ralentit. En avril 2024, les prix ont chuté de 3 % sur un an, avant de freiner à -1,3 % en septembre. Ce ralentissement se reflète aussi bien dans les grandes métropoles que dans 63 % des petites et moyennes villes françaises. Paris, frappée de plein fouet, a enregistré une baisse cumulative de 14,2 % depuis juillet 2020, un record surpassant la crise financière de 2008.

Image

Le marché locatif, lui, montre enfin des signes de détente. L’offre locative, bien que toujours limitée, cesse de se contracter, stabilisant ainsi les tensions sur ce segment.
Sur le plan du pouvoir d’achat immobilier, la combinaison d’une légère baisse des taux d’intérêt et d’une augmentation des revenus a permis de récupérer une partie de la perte subie entre janvier 2022 et décembre 2023. En 2024, les acheteurs gagnent 4 m² supplémentaires en moyenne, malgré un pouvoir d’achat encore en retrait de 7 m² par rapport à début 2022.

Image

Le printemps 2024 a été marqué par une reprise de la demande, comparable à celle de l’année précédente, témoignant d’un rebond similaire à celui de 2021, post-Covid. Ce regain de dynamisme n’est pas un phénomène isolé : il se manifeste dans toutes les grandes villes et sur tous les segments du marché.

Image

Pour 2025, les experts anticipent une poursuite de cette dynamique, portée par une baisse continue des taux d’intérêt. Le marché pourrait connaître un nouveau cycle haussier, avec une légère augmentation des prix de 2 % et un total de 900 000 transactions. "Nous prévoyons un point de bascule au printemps, marqué par un regain du pouvoir d’achat immobilier", conclut Thomas Lefebvre, vice-président Data de Seloger et Meilleurs Agents.