Dal’Alu s’engouffre dans la rénovation à grands coups d’innovations

Quels leviers faut-il activer lorsque son terrain de jeu se rétrécit ? La créativité et l’audace, bien sûr ! C’est ce qu’ont bien compris les dirigeants de Dal’Alu, qui s’apprêtent à révéler des solutions novatrices pour un marché sur lequel ils n’étaient pas positionnés : celui de la rénovation durable.
    
« Notre secteur historique, la construction neuve, a du plomb dans l’aile. Seuls 60 000 logements sont sortis de terre l’an passé, soit la moitié de ce qui était envisagé. C’est un problème qui, de conjoncturel, est devenu structurel. Nous n’entrevoyons pas un redressement de si tôt... », analyse amèrement Bernard Houtin, le directeur de l’entreprise, qui a réalisé un chiffre d’affaires de l’ordre de 70 millions d’euros en 2023.

Loin de baisser les bras, pour aller chercher des relais de croissance, Dal’Alu s’est donc engouffré dans la rénovation durable. « Voilà quelques années que nous avons anticipé la baisse du neuf. Il faut savoir faire preuve de rebond et c’est ce que nous avons fait en réfléchissant à des solutions pour la rénovation. Nous avons conscience que nous possédons une réelle expertise en la matière, à travers notre réseau de franchisés et notre structure familiale. Encore fallait-il intégrer des innovations attendues par le marché », explique le dirigeant.

Et question innovations, Dal’Alu n’y va pas de main morte. Ce sont pas moins trois nouvelles solutions plutôt révolutionnaires qui vont intégrer son offre. Pour chacune d’entre elles, un partenariat tactique est noué avec une entreprise à concepts innovants.

On pouvait s’y attendre, la première de ces solutions, élaborée avec Aqualyo (marque du groupe Aramis, auquel appartient Dal’Alu), consiste à valoriser les eaux de pluie. Face aux épisodes de sécheresse que la France vit régulièrement, l’idée semble porteuse. Elle repose sur un principe simple : créer des terrasses intégrant un système de collecte, de traitement et de gestion connectée de ces eaux tombées du ciel, de façon qu’elles viennent alimenter le réseau intérieur (W-C, lave-linge...) aussi bien qu’extérieur (arrosage, bassins...), hors eau portable.

La seconde solution s’applique aux façades des maisons individuelles. Le système récupère la chaleur du soleil captée par les bardages aluminium. Cette énergie calorifique est alors restituée en hiver sous forme de flux d’air chaud au sein de l’habitat. Inversement, en été un rafraîchissement peut être opéré de nuit en ventilant de l’air frais. « Le principe a été développé par Airbooster, qui a reçu un Award de l’innovation Batimat », indique Bernard Houtin. « Nous apportons essentiellement le côté esthétique en ce qui concerne le bardage alu. »

Enfin, la troisième solution est issue d’une collaboration avec la start-up WattKiss. Un dispositif qui s’intègre en toiture mais qui se différencie du traditionnel panneau photovoltaïque. « Il s’agit de films souples d’une épaisseur d’environ 4 mm intégrant des cellules photovoltaïques. En gros, des rouleaux à dérouler sur les toitures, sans perforation. Nous avons reçu un avis technique du CSTB », se félicite le dirigeant.

Ces innovations « à double usage » seront exposées sur le stand de 100 m2 de Dal’Alu à Batimat. L’occasion de se pencher plus avant sur les problématiques techniques de mise en œuvre et de maintenance auxquelles seront confrontées les équipes des 125 franchisés français de la marque, désormais « apporteuse de solutions ».