La décarbonation du Groupe Périn est en marche

La filière des ciments et bétons a accéléré sous l’impulsion de la réglementation, notamment la RE 2020 avec pour premier enjeu, la réduction du poids carbone des produits. Cela implique à la fois de la R&D dans les formulations et composants, de l’innovation dans les systèmes constructifs et dans les outils et process de production. Nous avançons sur ces différents objectifs. Sur nos sites de production, le vaste plan de transformation repose sur Denis Énergie. Une structure dans laquelle Perin détient 51 %, le reste étant réparti entre Crédit Agricole (39 %) et Legendre Énergie (10 %). Elle va nous permettre d’équiper progressivement en photovoltaïque les toitures des usines, des agences Denis Matériaux, et de poser des ombrières. Avec ces investissements, pour passons en autoconsommation et nous allons générer une énergie verte pour chauffer les étuves. Un atout pour réduire le temps de prise des nouveaux bétons et repasser à 24 heures au lieu de 48. 

Nous avons choisi Materrup et son ciment à base d’argile non calcinée pour convertir une partie de notre production d’éléments préfabriqués en béton bas carbone. Le Clay Cement 1 divise par deux l’empreinte carbone grâce à l’utilisation d’argile crue issu du recyclage. C’est une matière première abondante, disponible, qui ne nécessite pas de changement sur nos sites de productions. Nous avons édité un catalogue dédié à cette offre qui intègre la grande majorité de notre gamme Gros Œuvre et Amex.

Notre développement doit répondre à un critère de compétitivité sur les chantiers, en proposant des prix acceptables pour les clients. Nous axons nos recherches notamment sur l’Air’Bloc. Plutôt que de remplir les alvéoles de mousse, nous testons d’y incorporer des déchets biosourcés, ce qui en ferait une solution économiquement supportable.

Sur ce terrain, nous travaillons sur les blocs en agrégats recyclés, mais pour l’instant localement, il y a trop peu de ressources, la chaîne avec les plateformes de TP et les carriers n’est pas suffisamment développée, ce que je regrette, car nous pourrions en produire beaucoup plus. Autre démarche sur l’économie circulaire, la réduction des sables alluvionnaires, une ressource naturelle qui s’épuise, au profit des déchets de sables des carrières grâce à un travail de recherche avec les adjuvantiers.

Nous croyons fortement au développement du BFUP qui présente plusieurs avantages techniques, environnementaux et esthétiques. Pour développer cette stratégie, nous avons créé Pérénite, une nouvelle entité qui portera les gammes et le programme de recherche au sein du “pérénite BFUP Lab”. Cet incubateur de start-up dans le domaine du BFUP fonctionnera comme un accélérateur commercial pour les jeunes pousses entrepreneuriales et un laboratoire expérimental. Il va également bénéficier de sa propre usine construite sur le site de Redon. Nous voulons devenir un leader dans la fabrication de ce matériau. 2024 confirme l’ambition de notre groupe de répondre à tous les défis : énergétiques, numériques et environnementaux. En témoigne d’ailleurs, le lancement récent de notre nouvelle identité “Perin : construire l’avenir », reflet d’une histoire centenaire et d’innovations durables.