Reims Aréna se dote d'une enveloppe hors norme

5000 m² de couverture

La couverture acoustique multicouche, d’une épaisseur impressionnante d’1,20 m (affaiblissement acoustique de 82 dB), est exemple rare en France et une première pour l’agence. Cette pose particulière se caractérise par une dizaine de couches afin d’absorber de manière optimale les bruits provenant de l’intérieur comme de l’extérieur (pluie ou grêle sur la toiture par exemple). Le bureau d’études Soprema s’est basé sur la note de calcul effectuée par le bureau d’études acoustique Peutz et le fournisseur Phonotec pour la mise en œuvre de la solution. Le BE a validé le poids total du complexe, soit environ 110 kg/m², et les entraxes de lames autour de 2 800 mm. Les différentes couches du complexe acoustique comprennent : les supports aciers perforés et pleins, les isolants en laine de verre et de roche, le bitume, les panneaux agglomérés et acoustiques et la finition en membrane PVC (Flag SR M2 15/10 gris clair).

Mehdi Faouzi, responsable de ce chantier, s’est formé en amont pour garantir la mise en œuvre de qualité du système. « Cela peut sembler complexe au premier abord mais il suffit d’assimiler la méthodologie de pose et d’acquérir les bons réflexes. C’est comme un mécano géant avec diverses couches à empiler pour créer un véritable bouclier acoustique. J’ai formé moi-même les équipes sur le chantier et j’étais présent régulièrement pour veiller au respect des préconisations. Les bonnes fixations pour le support bois, le bon nombre de fixations dans les panneaux acoustiques, la membrane d’étanchéité bien posée... Des détails qui ont toute leur importance ».

4 800 m² de bardage

Des lames et cassettes en aluminium anodisé naturel et dans une matière aluminium brillante ont été posées. Leurs dimensions variables (entraxes de 2 400 mm pour les cassettes, et de 300 et 600 mm pour les lames) ont demandé de la minutie lors de l’installation pour respecter le calepinage précis et dynamique de l’architecte. La maitrise d’ouvrage a suivi le calepinage défini par l’agence d’architecture : en R+4 des lames en aluminium anodisé naturel, d’une largeur de 300 mm et d’une épaisseur de 1,5 mm ; en R+3 des lames brillantes de 600 mm de large et de 2 mm d’épaisseur ; en R+2 des lames en aluminium anodisé naturel de 600 mm de large et 2 mm d’épaisseur ; et en R+1 des cassettes en aluminium anodisé d’en entraxe de 2400 mm. Le travail du BE s’est porté sur le tramage des joints pour obtenir un alignement parfait sur tous les niveaux du bâtiment en tenant compte des montants des murs-rideaux.
En amont, lors de la fabrication, des trous oblongs ont été percés dans les lames pour gérer la dilatation de l’aluminium. L’installation s’est effectuée en six mois, entre mai et octobre 2021, par une dizaine de bardeurs expérimentés. Plusieurs jeunes en insertion à l’emploi ont également été formés sur chantier par ces professionnels.