Le francilien Orvif se recentre sur le pro
Adhérent d’Algorel, la société familiale indépendante a choisi de fermer ses deux boutiques parisiennes dédiées à la salle bains : SEH Halimi racheté en 2015 et Le Coq au Bain en 2016.
C’est la fin d’une histoire entamée depuis cinq ans dans la capitale. « Ces deux salles d’exposition drainaient moins de 10 % du chiffre d’affaires du groupe (41 M€ HT) et il y avait très peu de synergies avec le stock Orvif (10 000 références en sanitaire, chauffage, plomberie) », confie Olivier Noël, le directeur marketing et communication du groupe familial dirigé par Benjamin Roux – la troisième aux commandes (voir notre dossier Transmission d’entreprise, en page 32)
Et de poursuivre : « C’est une conjonction d’événements qui nous a conduits à cette décision : forte concurrence sur le marché des bainistes, manifestations des gilets jaunes et grèves de 2019. La crise Covid a sonné le coup de grâce ».
À l’issue d’un PSE, les neuf salariés des deux showrooms ont dû être licenciés. En se recentrant sur son cœur de métier, Orvif entend capitaliser sur ses points forts. « Notamment la livraison (85 % du chiffre d’affaires) à la demi-journée grâce à notre flotte de dix-huit camions et aux 10 000 m² de notre entrepôt à Orly (Val-de-Marne) qui dispose de deux à trois mois de stock disponible », note le manager.
Avec ses cinq agences implantées en banlieue parisienne, le grossiste qui cible en majorité les entreprises de moins de dix salariés, entend plus que jamais « être leur sous-traitant indéfectible ». Orvif qui sert jusqu’à 2 000 comptes actifs par mois, prévoit en outre de refondre son site e-commerce dès 2021.
Adhérent Caréso depuis 2018 (plus de 1 M€ de CA avec l’offre carrelage), Orvif a ouvert un showroom premium Bastille Carrelage à Paris en début d’année.
« S’auto-assurer ? »
Durant le premier confinement sanitaire, un gros travail avait été réalisé pour enrichir la base de données produits. Par ailleurs, collaborant avec le même assureur-crédit depuis dix-sept ans, Orvif qui aime se définir comme « l’un des derniers négoces d’Île-de-France 100 % indépendants », a « très vite » retrouvé ses niveaux de garanties sur les encours clients au cours du printemps à la suite du confinement.
« Mais fin août, notre prestataire nous a informés d’une hausse de 35 % de notre taux d’assurance et une franchise de 750 € pour tous les nouveaux contentieux », confie Beline Hermabessière, credit manager de l’entreprise. Raison pour laquelle elle se rend « encore plus sur le terrain pour échanger avec les artisans ».
Avant un éventuel renouvellement de contrat, la PME gérant déjà 40 % du portefeuille clients en interne, décortique actuellement tous les coûts et niveaux de couverture de son assureur-crédit. Avec cette question à l’esprit : « Faut-il aller jusqu’à s’auto-assurer en prenant à notre charge 100 % du risque ? », s’interroge Beline Hermabessière.