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Groupe Samse : le CA des négoces glisse de -6,4 % au T1 2020

Stéphane Vigliandi
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[Zepros Négoce] Au premier trimestre, la « très bonne » dynamique commerciale emmagasinée en début d’année n’aura pas suffi à compenser la chute d’activité à laquelle est confronté le distributeur indépendant multirégional – tant sur son pôle BtoB que pour L’Entrepôt du Bricolage. Son chiffre d'affaires consolidé ressort en retrait de 7,5 % à 315,6 M€.

Les “femmes et les hommes en bleu” font, eux aussi, grise mine ! Mais un peu moins, sans doute, que dans certains réseaux intégrés. Comme chez beaucoup d’acteurs du négoce Bâtiment, janvier et février 2020 s’étaient soldés pourtant par un nouveau bond d’activité pour le pôle BtoB du groupe grenoblois. Le chiffre d’affaires s’était affiché à +7,0 % par rapport à l’an dernier. Avec l’arrêt des affaires le 17 mars, puis une reprise partielle une semaine plus tard, l’enseigne-mère Samse qui a fêté ses 100 ans fin février et sa galaxie de 21 réseaux multispécialistes ou spécialisés ont subi les « impacts très significatifs » de la pandémie de coronavirus, a souligné le groupe dans un communiqué financier publié le 30 avril. Dès le 23 mars, près de 50 % du son parc commercial (320 points de vente) avait repris une activité dégradée sous forme de drive-in et de livraisons directes auprès des professionnels uniquement. Avec un chiffre d’affaires trimestriel de 255,5 M€, la perte d’activité est de -6,4 % en données publiées, mais de -8,1 % à périmètre comparable.

Patatras également pour les 37 magasins L’Entrepôt du Bricolage. Avec un chiffre d’affaires de 60,1 M€ au premier trimestre, le pôle GSB du groupe a fléchi de -11,7 % en données réelles et de -12,6 % à champ constant. Sur le seul mois de mars, l'activité Bricolage a en effet plongé de -47,4 % (vs -49,48 % en CA et -49,64 % en volume pour l'indice FMB). Là aussi, « jusqu’au début du confinement, la progression de l’activité était soutenue avec +9,8 % par rapport à 2019 en cumul à fin février », précise le communiqué. Logiquement fermés lors de la première “semaine Covid”, l’enseigne avait repris, elle aussi, une activité partielle en assurant « uniquement » les “livraisons drive” sur commande et prise de rendez-vous en ligne au préalable. Ce mode opératoire s’est étalé « progressivement » pour être adopté par une vingtaine de magasins fin mars.

Robinets fermés… sauf pour la sécurité

Implanté dans 55 départements, le distributeur souligne avoir « très rapidement » pris des mesures pour « limiter au mieux » les impacts sur sa trésorerie et ses résultats. D’autant que l’ETI grenobloise a dû tout récemment ouvrir son capital et recourir à l’emprunt bancaire pour retrouver son indépendance. Le 28 février dernier, sa holding de tête a racheté les parts que BME France (ex-CRH Distribution France) avait acquis au fil de l’eau dans le capital de Samse depuis fin 1996. Trois séries de mesures ont été prises : l’arrêt et/ou le report des principaux investissement « à l’exception de ceux relatifs à la sécurité » pour la poursuite de l’activité de ses enseignes ; le recours au chômage partiel pour « une partie significative des effectifs » (5 770 collaborateurs à fin 2019) ; enfin, la réduction des approvisionnements et une « surveillance accrue des encours clients » pour maîtriser les besoins en fonds de roulement.

Près de 100 % des sites rouverts fin mai

Le 23 avril, ce sont environ 70 % des agences de la branche Négoce qui étaient opérationnelles (vs une moyenne nationale à 83 % le 30 avril selon la FNBM) et la moitié des sites L’Entrepôt du Bricolage. Avec, à chaque fois, l’adoption de protocoles d’accueil renforcés : contingentement des flux de clients sur la surface de vente, respect de la distanciation sociale et des gestes barrières. Selon le groupe, « la quasi-totalité du réseau devrait être ré-ouvert à la date du 31 mai ». Tout en maintenant ses perspectives de long terme, le distributeur prévient que « les performances commerciales resteront impactées par le manque de fluidité des processus commerciaux et les restrictions nécessaires au respect des normes sanitaires ».

Stéphane Vigliandi
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