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La seule et unique éolienne flottante française démontre son potentiel

Grégoire Noble
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[Zepros Énergie] Le prototype Ideol Floatgen montre des résultats très encourageants pour l’éolien flottant : en 2019, la machine de 2 MW a généré 6 GWh de courant électrique. Elle a vaillamment résisté aux difficiles conditions hivernales de l’Atlantique présentant un taux de disponibilité de près de 95 %.
L’éolienne Floatgen présente de bons résultats quant à sa productivité : la société Ideol, qui a conçu la fondation flottante, annonce que la machine a plus que doublé sa production au second semestre de 2019 pour parvenir à une production de 6 GWh sur l’année pleine. Le facteur de charge de la turbine de 2 MW a donc été de 34,2 %, dépassant de loin les rendements que l’on peut rencontrer à terre. D’autre part, la mécanique a bien supporté les conditions océaniques, puisque la disponibilité temporelle a été supérieure à 94,6 %, malgré des hauteurs de vagues pouvant atteindre les 12,5 mètres. L’éolienne, d’origine Vestas, a fonctionné normalement jusqu’à une vitesse de vent dépassant les 87 km/h et des hauteurs de vague significative de 5,5 mètres.
L’entreprise française, qui a travaillé avec Bouygues Travaux Publics, valide ainsi les performances et la tenue à la mer de son design Damping Pool où un plan d’eau central vient amortir les mouvements de l’ensemble. La production d’énergie n’a donc pas été perturbée par le tangage et le roulis. Rappelons que l’Ideol Floatgen est la première éolienne offshore française, déployée sur le site d’essai Sem-Rev au large du Croisic (Loire-Atlantique) depuis le mois de mai 2018. Un second prototype de 3 MW, baptisé Hibiki, a été installé au large de Kitakyūshū (Japon) avec le concours d’Hitachi, à la fin du mois d’août 2018. Là-bas, elle a fait face à pas moins de trois typhons de catégorie de 5, également sans faillir. Ideol s’estime désormais prêt à passer au stade industriel pour l’éolien flottant, dont la caractéristique principale est de pouvoir être implanté plus au large que l’éolien offshore classique, là où les fonds dépassent les 50 mètres. Le potentiel mondial est évalué à 10 000 TWh/an (contre seulement 450 TWh à l’hydrolien).
G.N.
Grégoire Noble
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