Le BTP ne recrute pas encore mais l’énergie oui

Grégoire Noble
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[Zepros Bâti] Alors que les mois de janvier et février étaient dynamiques pour le secteur de l’emploi, la crise du coronavirus a porté un énorme coup d’arrêt à l’activité des entreprises dans tous les secteurs. Tous ? Non. Si le BTP est en fort recul, d’autres, comme l’énergie-environnement résistent encore et toujours à la morosité. Focus sur les chiffres des plateformes Internet RegionsJob et ParisJob.

A en croire HelloWork, acteur digital du recrutement qui gère RegionsJob et ParisJob, « le premier trimestre 2020 s’annonçait tonitruant », avec des mises en ligne d’offres d’emploi comprises entre +35 et +45 % en janvier-février. Mais voilà, un virus venu de Chine a tout bouleversé à partir du mois de mars. David Beaurepaire, directeur délégué de HelloWork, analyse : « L’activité économique est au ralenti depuis le début du confinement, c’est aussi le cas des recrutements. Cependant, après une première phase de sidération et d’organisation, au cours de deux premières semaines de confinement, nous constatons le retour de certaines entreprises (…) partout en France ». Mais quelles sont ces résistantes ?

Outre le secteur de la santé, extrêmement sollicité en période de crise sanitaire, c’est le monde de l’énergie et de l’environnement qui recherche un maximum de nouveaux collaborateurs. Il enregistre une hausse de +54 % sur la deuxième moitié de mars par rapport à la même période en 2019. Les secteurs de la haute-technologie, des télécoms et de l’informatique sont également en net regain, dématérialisation du travail et de l’économie oblige. Le nombre d’offres de postes est en hausse de +15 à +30 % selon les filières. A l’inverse, certaines activités demeurent sinistrées, avec la mise à l’arrêt des projets en cours. C’est notamment le cas de la restauration, de l’automobile et du BTP. Ce dernier a connu une baisse des offres mises en ligne de -33 % par rapport à mars 2019. David Beaurepaire tempère : « Leurs projets de recrutements ne sont, pour le moment dans leur grande majorité, que repoussés et peu sont annulés ». Une bien faible lueur d’espoir confirmée par une autre plateforme Internet, JobFeed, qui note depuis le début avril, une certaine reprise de l’activité de recrutement avec un niveau supérieur même à ce qu’il était avant le confinement. Certains décideurs anticipent en effet la suite à donner et commencent à prévoir l’après-Covid 19 en renforçant leurs équipes. Le mouvement pourrait donc être relancé.

G.N.

Grégoire Noble
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