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Les matériaux minéraux de construction vont mollir entre 2019 et 2020
Publié le 04/12/2019
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Granulats et béton prêt à l’emploi suivent des courbes parallèles mais d’intensité différentes. L’activité de l’année pour les carriers a été marquée par « un profil heurté, avec un 1er trimestre extrêmement fort, suivi de trimestres en repli », annonce d’emblée Carole Deneuve, chef du service Économique & Statistique à l’Unicem. Pour la spécialiste, il est probable que 2019 se terminera avec une croissance finalement plus faible qu’espérée, de +1 % dans les granulats (soit 345 millions de tonnes produites) et de +0,5 % dans le BPE (un peu plus de 40 millions de m3). Le rebond constaté en début d’année aura finalement retardé le ralentissement observé à la fin de 2018, mouvement de freinage qui s’est poursuivi. Le 4e trimestre de 2019 notamment, sera pénalisé par « de fortes intempéries et une pluviométrie plus forte que la normale rendant des chantiers inaccessibles » et par le mouvement social de décembre qui impactera le transport ferroviaire et routier.
Quasi-stabilisation aux niveaux actuels
En 2020, la réalisation des carnets de commande du bâtiment et des travaux publics permettra « tout juste de stabiliser l’activité ». D’autant que des appréhensions viennent noircir le tableau : la suppression de l’avantage fiscal sur le GNR risque de pénaliser certaines entreprises tandis que l’instauration d’une filière REP pour les déchets du bâtiment pèserait elle aussi sur le secteur. Sur ce dernier point, Nicolas Vuillier, le président de l’Unicem, s’insurge : « Nous attendons que nos spécificités soient reconnues. La loi sur l’économie circulaire devrait être opérationnelle et pas dogmatique. Que l’on ne nous impose pas la mise en place d’un éco-organisme dont on ne voit pas ce qu’il pourrait apporter ou améliorer ». Car l’Unicem se plaît à souligner que sur les 435 Mt de granulats consommées chaque année, plus de 120 Mt proviennent de réemploi in situ ou de recyclage, ce qui porte le taux de couverture à 28 %. Le taux de recyclage, qui s’établit à 80 % (65 Mt sur un potentiel de 81 Mt), dépasse même de 10 % l’objectif européen pour la filière du BTP... Quant au gazole non routier, le président déclare : « C’est en négociation avec Bercy, mais pour les carrières l’impact serait lourd. Des mesures d’exonération ou de compensation pour les activités extractives et les granulats pourraient être envisagées pour 2021. Mais c’est un sujet compliqué qui empoisonne la vie de nos adhérents ». En conséquence, l’Unicem s’attend à une année 2020 « sans relief », avec des prévisions de légère hausse pour les granulats (+1 % à 348 Mt) et de stagnation pour le BPE (à 40 Mm3). Rappelons que la filière regroupe 2 600 entreprises et 33 600 salariés, pour un chiffre d’affaires global de 8,7 Mrds € (dont 3,9 Mrds pour le BPE et 3,5 Mrds pour les granulats).
G.N.
Quasi-stabilisation aux niveaux actuels
En 2020, la réalisation des carnets de commande du bâtiment et des travaux publics permettra « tout juste de stabiliser l’activité ». D’autant que des appréhensions viennent noircir le tableau : la suppression de l’avantage fiscal sur le GNR risque de pénaliser certaines entreprises tandis que l’instauration d’une filière REP pour les déchets du bâtiment pèserait elle aussi sur le secteur. Sur ce dernier point, Nicolas Vuillier, le président de l’Unicem, s’insurge : « Nous attendons que nos spécificités soient reconnues. La loi sur l’économie circulaire devrait être opérationnelle et pas dogmatique. Que l’on ne nous impose pas la mise en place d’un éco-organisme dont on ne voit pas ce qu’il pourrait apporter ou améliorer ». Car l’Unicem se plaît à souligner que sur les 435 Mt de granulats consommées chaque année, plus de 120 Mt proviennent de réemploi in situ ou de recyclage, ce qui porte le taux de couverture à 28 %. Le taux de recyclage, qui s’établit à 80 % (65 Mt sur un potentiel de 81 Mt), dépasse même de 10 % l’objectif européen pour la filière du BTP... Quant au gazole non routier, le président déclare : « C’est en négociation avec Bercy, mais pour les carrières l’impact serait lourd. Des mesures d’exonération ou de compensation pour les activités extractives et les granulats pourraient être envisagées pour 2021. Mais c’est un sujet compliqué qui empoisonne la vie de nos adhérents ». En conséquence, l’Unicem s’attend à une année 2020 « sans relief », avec des prévisions de légère hausse pour les granulats (+1 % à 348 Mt) et de stagnation pour le BPE (à 40 Mm3). Rappelons que la filière regroupe 2 600 entreprises et 33 600 salariés, pour un chiffre d’affaires global de 8,7 Mrds € (dont 3,9 Mrds pour le BPE et 3,5 Mrds pour les granulats).
G.N.
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