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Logistique urbaine : un “choc de simplification” pour lever les freins

Stéphane Vigliandi
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À l’occasion du 102e Congrès des maires, mi-novembre, et en amont du 8e salon Supply Chain Event (du 3 au 5 décembre, à Paris), la CGI et l’Ifsttar ont publié un rapport qui appelle à « réconcilier » la livraison en ville « avec l’action publique locale ». Et brandissent deux mots clés : « simplifier », mais aussi « harmoniser » les réglementations.

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D’un côté, une pléiade de centres-villes qui se vident… De l’autre, les fameuses “boîtes à chaussures” qui continuent de fleurir en périphérie… Avec 276 m² pour 1 000 habitants contre une moyenne européenne de 234 m², l’Hexagone reste à ce titre le champion de l’UE en matière d'ouvertures de centres commerciaux, à en croire les chiffres 2018 du cabinet Cushman & Wakefield.

Avec, en filigrane, un paradoxe à la française que souhaiterait pouvoir résoudre, en partie, le rapport de l’Ifsttar (Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux) et de la CGI (Confédération du commerce de gros et international). Intitulé “Mobilité des marchandises dans la ville durable : les nouveaux enjeux de l’action publique locale”, cette étude a été présentée aux élus locaux, ainsi qu’aux acteurs de la logistique et de la distribution BtoC et BtoB pour tenter de réconcilier deux constats que tout oppose en apparence.

Manque d’intérêt des élus locaux

Primo, les auteurs du rapport estiment qu'il y a « de la part des citoyens et des pouvoirs publics, une volonté de plus en plus grande d’écarter les véhicules des centres-villes, alors que le volume de marchandises en circulation ne cesse de croître ». Secundo, la livraison que le rapport présente « pourtant » comme « une thématique essentielle, est souvent marginalisée par les décisionnaires locaux ».

Après avoir passé au crible vingt agglomérations métropolitaines (grandes et moyennes), l'Ifsttar et la CGI mettent en exergue « une multiplicité de réglementations en vigueur qui différent d’une ville à l’autre, voire d’une rue à l’autre au sein d’une même ville », en fonction de l’évolution des PLU entre autres.

Obstacle majeur à « une potentielle harmonisation » des dispositifs selon Lætitia Dablanc, directrice de recherche à l’Ifsttar ? Le « manque d’intérêt de la part des décisionnaires locaux », alors que « les villes ont tous les outils, ou presque, pour agir : elles doivent s’en emparer »

En parallèle, à l’approche des élections municipales de mars 2020, l'Ademe a publié courant novembre le guide “Demain, mon territoire” pour inviter les élus et futurs édiles à “verdir” leur programme. L'Agence y consacre, entre autres, un autre chapitre à la livraison « plus propre ».

Stéphane Vigliandi
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