[Poussières de bois] Un nouveau simulateur pour évaluer les risques en atelier

Stéphane Vigliandi
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Atelier de menuiserie

Dans le cadre de son partenariat signé en 2020 avec l’Institut technologique Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement (FCBA), l’OPPBTP vient de faire évoluer son outil d’autodiagnostic pour évaluer l’exposition au risque poussières de bois. Son simulateur est maintenant disponible en ligne.

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Halte aux poussières de bois ! Quel que soit le type de bois et l’essence, elles sont classées comme agent cancérogène avéré pour l’homme pour les cancers naso-sinusiens de la face. En France, environ 444 200 salariés déclarent être exposés aux poussières de bois dans le cadre de leur travail selon l’enquête Sumer 2017. Mais ils n’étaient “que” 370 000 salariés lors de la précédente enquête Sumer 2010.

L’OPPBTP estime que « près de la moitié [d’entre eux] appartiennent au secteur du BTP » et œuvrent dans la filière de la seconde transformation : métiers de la menuiserie, de la fabrication de parquets, d’escaliers, de charpentes ou encore les ateliers d’usinage des négociants.

La réglementation française fixe la valeur limite d’exposition professionnelle à 1 mg/m3.

Depuis une vingtaine d’années, l’ensemble de la filière bois se mobilise pour sensibiliser et accompagner les chefs d’entreprise dans la réduction de l’exposition de leurs salariés aux poussières de bois sur les lignes de production et en atelier.

En mai 2021, à la demande des organisations professionnelles de la seconde transformation du bois (AF, Capeb, UMB-FFB, UFME, Scop-BTP, UICB et UIPC), l’OPPBTP et l’institut FCBA ont publié le guide “Poussières de bois - Évaluez le risque d’exposition dans votre atelier”. L’ouvrage fournit aux entreprises une méthodologie pour « identifier les points majeurs à améliorer et les actions prioritaires à conduire ». Il était jusqu’à présent associé à un simulateur au format Excel.
 

« Le format web, plus ergonomique, facilite l’accès à l’outil et son utilisation, mais l’outil conserve le même objectif et les mêmes cibles. »
Isabelle Monnerais, responsable Risque chimique à l’OPPBTP
 

L’outil est dorénavant disponible en téléchargement sur le site Prévention BTP. Il permet aux professionnels « d’évaluer le risque au regard de leur parc machines en atelier en toute autonomie, après s’être familiarisé avec la méthode grâce au guide […] et leur fournit une cartographie des zones les plus émissives afin de situer l’exposition de chaque opérateur ou groupe d’opérateurs d’exposition similaire » en vue de mettre en œuvre des actions correctives concrètes « pour améliorer la protection de leurs salariés ».

L’OPPBTP rappelle toutefois que « cette évaluation ne se substitue pas au contrôle annuel réglementaire de la valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP), mais elle y contribue en mettant à disposition des éléments d’information pour mieux appréhender le risque et y remédier efficacement ».

Depuis l’arrêté du 26 octobre 2020, les travaux exposant aux poussières de bois inhalables sont considérés comme cancérogènes.

MÉMO • Mesures préventives

Pour réduire le risque d’exposition aux poussières de bois, l’OPPBTP indique que « le moyen le plus efficace » consiste à installer dans les ateliers des systèmes d’aspiration et d’extraction des poussières ou d’encoffrer les machines émissives. Des EPI (masques et lunettes de protection) peuvent être utilisés en complément pour traiter le risque résiduel.

Stéphane Vigliandi
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