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Eclisse coulisse un peu plus vers le “sans contact”

Stéphane Vigliandi
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EN PHOTOÀ la suite de la pandémie de Covid-19, le fournisseur de portes coulissantes à galandage a décidé de commercialiser beaucoup plus tôt sa nouvelle ligne motorisée dite “sans contact” : EvoDrive+.

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[Zepros Bâti] Programmée à l’origine à la rentrée prochaine, la sortie d’EvoDrive+ a été avancée de plus de quatre mois en raison de la crise sanitaire. Avec ce nouveau produit, le fabricant de portes à galandage étoffe sa gamme Motorisations pour cibler, entre autres, les personnes à mobilité réduite (PMR).

Dans les années 2000, Eclisse France – la filiale du groupe italien basée à Quimper (29) – lançait sa première porte coulissante à galandage motorisée et l'a fait évoluer en 2014 avec l’arrivée d’E-Motion. Six ans après, le spécialiste des châssis à galandage poursuit sa diversification en faveur de la motorisation et de ses solutions techniques. Selon Maryline Guillou, la responsable marketing, il s’agit même d’« un pas technologique supplémentaire ». Avec EvoDrive+, la motorisation (alimentée en 230 V) est proposée dorénavant pour les portes coulissantes en applique. Sans véritablement invoquer le concept de “smart door” (porte intelligente), Maryline Guillou souligne que ce nouveau rail en applique motorisé est « une demande du terrain, de nos clients tant pour le non-résidentiel que le résidentiel ». Il s’agit d’un élément de fermeture intérieur “sans contact” destiné à l’origine pour cibler le marché des PMR. Mais, avec la crise sanitaire, la demande pour les solutions “contactless” – donc sécurisé sur le plan sanitaire et de l’hygiène – a « tendance à devenir la “norme” ». À tel point que, « durant le confinement, Laurence Renévot, présidente d’Eclisse France, et Olivier Guilliec, directeur commercial ont décidé d’avancer le lancement commercial de notre nouveauté, initialement prévu pour septembre prochain », précise la manager. Compatible avec trois types de portes (bois en 40 mm d’épaisseur, tout verre en 10 mm et 8 mm), « comme l’E-Motion, l’EvoDrive+ est compatible avec les systèmes domotiques fonctionnant sous protocole KNX. Cette 2e gamme “sans contact” peut être intégrée dans un écosystème de pilotage à distance de la domotique », détaille Olivier Guilliec. Et tout comme son aînée, la motorisation de l’EvoDrive+ est sous-traitée auprès d’un fournisseur espagnol fabriquant des dispositifs électromagnétiques.

EN PHOTOChristian Renévot, directeur d’Eclisse France.

« Retour à peu près à la normale »

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Quant au sourcing, tant pour les composants que les systèmes montés, « nos produits sont tous préparés et fabriqués en Italie, en France ou en Espagne. Toutes les matières premières (bois, verre) viennent de pays européens », poursuit-il. C’est là une façon de confirmer son attachement à la RSE avec un approvisionnement soit local (France), soit régional (UE) : une politique qu’une pléiade d’experts de tout crin ont, une fois encore, appelé de leurs vœux pieux avant même le début du confinement.

Dans l'atelier breton, huit opérateurs d’Eclisse France y assurent l’expédition d’EvoDrive+. Sur ce site, le fournisseur y réalise essentiellement de l’acheminement, de l’usinage, mais « très peu d’assemblage ». D’ailleurs, après être restée ouverte jusqu’au 17 mars pour honorer les dernières expéditions aux négoces multispécialistes en menuiserie, la filiale a retrouvé « un rythme à peu près normal dès le 18 mai dernier », précise Maryline Guillou.

EN PHOTO • En option ? Une offre premium. Tout comme E-Motion sortie en 2014, le rail EvoDrive+ se décline avec 4 fonctionnalités ou dispositifs supplémentaires : le radar, l’interrupteur sans contact, la télécommande et le verrouillage automatique.

Un intérim transformé en CDI

Après avoir repris le 21 avril, soit une semaine après l’ouverture de sa maison-mère italienne, Eclisse France n’aura pu servir jusqu’à fin mai que les seules commandes d’avant-Covid. « Pour tous nos approvisionnements, nous restons dépendants de l’Italie. Malgré le contexte, des solutions d’approvisionnement ont toujours été trouvées », explique la responsable marketing. « Il n’y a aucune rupture de stock depuis la société-mère », rassure, de son côté, Olivier Guilliec. Pourtant, dès mi-février, l’activité a commencé à être impactée dans la Botte italienne : le premier pays européen à être touché de plein fouet par le virus. Sa filiale hexagonale qui emploie une trentaine de collaborateurs – dont 4 commerciaux intégrés et 6 multicartes – a dû recourir au chômage partiel durant cinq semaines pour la majorité de ses collaborateurs. Un des intérimaires intervenant en atelier avait même pu être engagé quelques jours avant que ne soit décrété l’état d’urgence sanitaire, le 24 mars. Désormais, comme tous les fournisseurs du BTP, la direction d’Eclisse France est taraudée par une question. « Nous travaillons à M+3 en termes de commandes, rappelle Maryline Guillou. Quel sera l’état d’esprit de nos clients à la rentrée de septembre ? Le marché va-t-il devenir frileux… ou rebondir ? » En dépit de ces incertitudes, l’entreprise avait déjà signé le sponsoring voile avec la skipper Cécile Laguette pour la 4e saison. « Les projets et objectifs respectifs ont été adaptés au contexte. Les partenaires ont continué de regarder ensemble vers l’horizon. Eclisse a toujours soutenu sa skipper ! », confirme un proche de la direction. Et malgré les avis de gros temps, Eclisse France entend continuer de barer pour passer la tempête… économique. S. Vigliandi

Stéphane Vigliandi
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