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La Fipec tire le signal d’alarme

Marie Laure Barriera
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Dans le sillage d‘une reprise de l’activité Post Covid en Chine, tous les secteurs de la construction subissent des hausses de matières premières et craignent de devoir faire face à des pénuries. Les raisons sont multiples et touchent de nombreux secteurs, dont la peinture.

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Pénurie de matière premières, transports, assurances… la situation très tendue a alerté l’union syndicale Fipec* qui tire le signal d’alarme, craignant que ses adhérents ne puissent travailler. En effet, certaines substances essentielles à la fabrication des peintures, colles, encres, enduits, vernis et autres mélanges, ne sont aujourd'hui plus disponibles, ou sous conditions d'allocation extrêmement strictes. Gilles Richard, délégué général du syndicat précise : « Ces interruptions ou forts ralentissements de livraisons de nos matières premières perturbent et diminuent les capacités de production de nos industries et donc leurs possibilités de servir en quantité et en heure nos clients et nos marchés. »

Adapter la réglementation

De fortes tensions sont ainsi attendues pour la période mai-juin d’autant que « dans nos métiers, les matières premières représentent près de 50 % du prix du produit final » ajoute Gilles Richard. L’heure est donc aujourd’hui à tenter de trouver des solutions. Ainsi, les fabricants qui ont encore du stock de matières premières cherchent des alternatives avec , s’il le faut, des changements de formulation chimique. Mais pour y parvenir, Teoman Bakoglu, responsable des affaires publiques de la Fipec, appelle à l’organisation d’une réflexion avec les pouvoirs publics sur l’étiquetage réglementaire : « Nos adhérents déploient quotidiennement une énergie sans précédent pour trouver des solutions industrielles de substitution à de nombreuses substances chimiques. Des reformulations chimiques qui peuvent nécessiter une modification de l'étiquetage des produits. Nos professions souhaitent des pouvoirs publics une réflexion urgente pour rendre compatible les adaptations d'urgence réalisées par les équipes de R&D de nos entreprises avec une réglementation qui doit devenir plus résiliente face à ces crises d’approvisionnement. » Difficile toutefois d’avoir de la visibilité et de prévoir une « sortie de crise » du fait de la dépendance forte à une filière d'approvisionnement internationale. L’occasion certainement aussi d’appeler de ses vœux un fort développement des solutions biosourcées, favorisant l’approvisionnement local. F. G.

*La Fipec représente le secteur des industries des peintures, encres, couleurs, colles et adhésifs, préservation du bois à travers les 5 syndicats (Afcale, AFEI, Aficam, Sipev, SPB) qui réunissent ses adhérents. Le secteur réalise un chiffre d'affaires de 4,5 milliards d'euros, et compte plus de 16 700 salariés au sein de 154 entreprises.

Marie Laure Barriera
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