Peintures décoratives : la filière industrielle nettement dans le rouge en 2024

, mis à jour le 05/06/2025 à 14h52
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Peintre intervenant sur un chantier de rénovation.

Le cabinet MSI Reports révèle dans une récente étude consacré au marché français des peintures décoratives un repli d’activité de l’amont industriel de l’ordre de 4 % l’an dernier. Morceaux choisis.

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Rouge !  Le marché tricolore des peintures décoratives voit rouge. D’après une étude du cabinet MSI Reports, l’activité des fabricants a confirmé son repli en 2024. Affecté par la chute du secteur de l’immobilier, l’inflation persistante, des arbitrages de consommation défavorables et une instabilité politique et géopolitique marquée l’an passé, le secteur évolue dans un environnement contraint où la prudence des ménages comme des professionnels domine.

Dans le détail, le segment des peintures Bâtiment qui constitue la part la plus importante du marché, a le plus souffert. Avec une érosion des ventes – à la distribution et en direct – en volume de -4 % et de -6 % en valeur. Cette contraction s’explique notamment par la crise profonde de la construction neuve en recul de -30 % à -50 % selon les segments, et par la baisse des transactions dans l’ancien.

Pour mémoire, le secteur des peintures, lasures, enduits et vernis avait déjà affiché un repli en 2023 de +2,5 % (valeur) sur le segment du Bâtiment engendrée par une chute de la construction (-22 %) et la stagnation des transactions immobilières (-22 %).

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MSI Reports, étude 2025 du marché des peintures décoratives sur le marché du Bâtiment.

Hausses tarifaires

Du côté des peintures grand public, la baisse est plus contenue, mais bien réelle : les ventes ont reculé en moyenne de 3 % à 4 % en 2024 (en volume).

Selon MSI Reports, si les prix ont globalement cessé d’augmenter en 2024, les niveaux atteints – de l’ordre de +20 % en moyenne par rapport à ceux de 2020 et de 2022 – constituent un frein supplémentaire à la consommation.

Il semblerait d’ailleurs que les arbitrages budgétaires soient favorables aux marques de distributeurs au détriment des marques nationales. Quant aux perspectives, le cabinet d’études entrevoit une stabilisation des ventes qui pourrait s’esquisser courant 2025 avec la reprise progressive des transactions immobilières.

Néanmoins, les signaux positifs restent faibles car la filière devra composer avec un environnement instable et un consommateur prudent, en quête de valeur et de sens dans ses projets d’aménagement.

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