Portrait-robot des charpentiers et menuisiers de France

Grégoire Noble
Image

Quels sont les effectifs de la filière bois-bâtiment ? Environ 65 000 entreprises pour les activités charpente et menuiserie (soit 12 % de toute la branche Bâtiment), répond l’Observatoire des métiers du BTP qui vient de dresser un état des lieux. Sur ce nombre, 51 000 sociétés mènent des travaux de menuiserie bois-PVC tandis que 11 000 autres effectuent des travaux de charpente. Le reste s’occupe notamment d’agencement des lieux de vente. « Le secteur bois-bâtiment est en croissance, affichant une progression du nombre de créations d’entreprises de l’ordre de +16 % entre 2010 et 2015 », annonce l’Observatoire.

Partager sur

Côté emploi, ce sont plus de 93 000 salariés qui œuvrent dans ces secteurs, dont 36 400 menuisiers et 13 200 charpentiers. Des chiffres en baisse constante depuis 10 ans : -19 % pour les menuisiers et -15 % pour les charpentiers. Il en résulte une très forte représentation des TPE et indépendants : 94 % des entreprises comptent moins de 10 salariés. La moyenne d’âge des travailleurs est relativement élevée : 38 ans chez les menuisiers et 35 ans chez les charpentiers. Les moins de 25 ans sont de moins en moins nombreux, ne représentant plus qu’entre 11 % et 18 % des effectifs. « Cette diminution peut s’expliquer en grande partie par la crise du secteur, qui a freiné l’embauche des apprentis, en 2010-2011 notamment ». Le turnover des menuisiers serait également plus élevé que la moyenne du Bâtiment. Chez les charpentiers, le vieillissement constaté serait lié « à l’allongement des carrières ».

Image
Pour la formation, on distingue une grande variété de diplômes : CAP, Bac Pro, BTS, Licences Pro et Masters... « Les plus représentés sont les CAP et les bacs professionnels avec chacun plus de 11 000 inscrits », révèle l’Observatoire. Sur la période 2014-2015, 27 000 personnes étaient inscrites en formation pour accéder à des métiers de la menuiserie ou charpenterie, avec une forte baisse de l’apprentissage (-29 %) entre 2008 et 2015. Les contrats en professionnalisation ont également reculé (-25 %). De même, les actions de formation continue ont régressé : -20 % entre 2011 et 2015, s’établissant à 25 400/an. Et 95 % sont des formations obligatoires (Caces, conduite d’engins). Quant aux compétences, de nouveaux besoins émergent : d’amélioration continue des flux et de l’organisation, d’adaptation et d’optimisation des postes de travail, voire de responsabilité HSE. Et comme dans toute la construction, l’adoption d’outils numériques.
G.N.
Grégoire Noble
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire