Quelles compétences recherchent les recruteurs aujourd'hui ?

Selon une étude publiée par la Dares à la fin du mois de mars 2025, les métiers du bâtiment ont particulièrement évolué ces dernières années, en lien avec la transition écologique en cours. Comme France Travail le souligne, « le changement le plus significatif concerne les façadiers, en première ligne face aux exigences de la performance énergétique, qui enregistrent une hausse (+14 %) des offres mentionnant l’isolation thermique entre 2019 et 2023. Les couvreurs suivent, portés par la demande croissante en installation de panneaux solaires (+5 %), tout comme les chauffagistes, de plus en plus sollicités pour leur maîtrise des PAC (+3 %) ». Des compétences toutes utiles pour réaliser des travaux de rénovation énergétique soutenus par le dispositif MaPrimeRénov’ notamment. Pour les façadiers en particulier, cette demande de connaissances spécifiques sur l’isolation n’est pas nouvelle, mais elle semble « désormais priorisée par les recruteurs par rapport à d’autres tâches non liées à la transition (peinture, entretien…) », résume Yannis Bouachera (Dares).

Une cartographie – géographique – des besoins se dessine aussi. Les compétences vertes sont particulièrement demandées dans les régions au climat plus rigoureux : Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes. Elles le sont moins en Bretagne ou dans les régions littorales de la moitié sud. Et bonne nouvelle, ces compétences sont largement valorisées par les recruteurs : « La proportion d’offres d’emploi en CDI est nettement plus élevée (…) pour les chauffagistes installant des PAC (+22 points) que pour ceux ne disposant pas nécessairement de cette compétence. C’est également le cas pour les couvreurs posant des panneaux solaires (+18), et dans une moindre mesure pour les façadiers réalisant des travaux d’isolation (+6) ». Les rémunérations seraient, également, comparativement plus élevées (+8 %). Des données qui confirment les résultats d’autres études, indiquant que les candidats disposant de telles compétences avaient 54,6 % de chances de plus d’être recrutés que la moyenne.