RSE : PUM s'engage plus avec son programme “Pure”

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[Zepros Négoce] Pour renforcer ses engagements en matière de responsabilité sociale et environnementale, l’enseigne de SGDB France vient de lancer le programme PURE : “Pour un réseau engagé”. L’un des trois axes du dispositif vise à développer une offre de produits écoconçus.

Après avoir lancé en 2016 une filière de collecte des tubes plastiques avec le STR-PVC (Syndicat des tubes et raccords en PVC), le spécialiste en canalisation fait un pas de plus en faveur de la RSE (responsabilité sociale et environnementale). Début octobre, la DG Sibylle Daunis (en photo) a dévoilé les engagements de l’enseigne formalisés à travers son dispositif “Pour un réseau engagé”. Outre l’aspect RH pour « favoriser l’épanouissement des collaborateurs » (10 % de promotion interne depuis 3 ans, repositionner les chauffeurs-livreurs dès 55 ans sur des postes sédentaires en agence…), le dispositif vise notamment à favoriser l’émergence de solutions techniques recyclées et recyclables. Pour officialiser la mise en œuvre de “Pure”, la manager de l’enseigne de SGDB France s’est rendue à Feillens (Ain) où se trouve l’une des deux usines de Polieco France (34 M€ de CA en 2019 et 95 salariés). Engagé dans l’écoconception depuis bientôt 20 ans, la filiale du fabricant italien de tubes annelés a signé au printemps dernier un accord avec Paprec Plastiques 71 à Chalon-sur-Saône, en Saône-et-Loire, pour garantir ses approvisionnements.

EN PHOTO • Chez Polieco France dans l’Ain, Sybille Daunis a dévoilé le plan "Pure" qui devient « la colonne vertébrale » de la politique RSE de PUM. Près de 80 % de ses 200 fournisseurs se disent aujourd'hui prêts à s’engager en faveur de l’écoconception.

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En pleine crise du coronavirus, les cours de la matière vierge PEHD (polyéthylène haute densité) se sont effondrés. Le recycleur s’est donc engagé à lui fournir de la matière première recyclée (MPR) issue exclusivement de la collecte sélective française pour la fabrication d’Ecobox, Flowrain et Ecodren : des gammes de tubes annelés et drains destinées à la gestion des eaux pluviales que produit Polieco France. Ce qui représente près de 8 000 tonnes par an de matière recyclée qui sont intégrées dans les lignes de production de Polieco France : soit l’équivalent de 150 millions de bouteilles plastiques collectées et régénérées (bouteilles de lait opaques, de shampoing, bidons de lessive…). De son côté, l’industriel Polieco a créé un certificat “équivalent bouteille recyclée”. « Notre partenariat définit l’origine de la matière, la quantité de bouteilles usagées que nous utilisons pour produire une tonne de PEHD recyclé, puis nous le transposons en équivalent bouteilles sur nos certificats », souligne Nicolas Vollerin, le directeur technique de Polieco France.

À travers cet indicateur interne qui utilise des valeurs compréhensibles par tous, le fabricant entend ainsi sensibiliser les entreprises du BTP et aux bureaux d’études lors des appels d’offre publics ; la feuille de route économie circulaire de 2019 imposant de mettre en œuvre des solutions techniques intégrant de la matière recyclée. Début octobre, Polieco France a d’ailleurs été certifiée Afnor Économie circulaire pour ses gammes Ecobox et Flowrain. Encore au stade expérimental, cette norme vient valider sa politique environnementale. En France, c’est l’une des trois seules entreprises à ce jour à l’avoir reçue dont l’équipementier Plastic Omnium. Signataire de “la coalition 100 % plastiques recyclés d’ici 2025” en 2019, Polieco France revendique aujourd’hui un taux d’incorporation de 98 % de MPR dans ses produits.

De son côté, la DG de PUM souligne que le programme “Pure” doit « servir de catalyseur pour embarquer toute la filière dans une logique plus responsable et vertueuse ». Pour l’enseigne, c’est aussi une façon de d’« amener à plus de frugalité en redéfinissant aussi la création de valeur au sein de la filière ». À la rentrée, elle a ainsi lancé un questionnaire RSE (écoconception des produits, bilan carbone…) auprès de ses 200 fournisseurs : 80 % ont d’ores et déjà accepté de s’engager avec PUM. D’autant que dès janvier prochain, l’Europe doit sensiblement réduire les allocations de quotas d'émissions gratuites de CO2 auprès des industriels. Chaque année, en mars, les fabricants devront ainsi payer leurs excédents de quotas d'émissions de l’année précédente. Cette nouvelle réforme vise à favoriser des productions moins carbonées. Actuellement, le marché du Bâtiment capte près de 19 % de la consommation industrielle de plastiques en France.

EN PHOTO • Début octobre, Polieco France est devenue la première entreprise dans le secteur du BTP à avoir décrocher l’attestation “Économie Circulaire confirmée” auprès de l’Afnor pour produire des tubes annelés conçus en PEHD recyclé à partir de déchets post consommation.