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[Sanitaire] Reuter, le pure-player allemand arrive en France
Publié le 24/01/2020
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[Zepros Négoce] Un an après l’arrivée du lyonnais Warmango, le marché français du sanitaire-chauffage compte un nouvel entrant. Depuis début janvier, l’e-marchand Reuter.de a ouvert une filiale dans l’Hexagone. La création – ou non – d’une version française du site Reuter animait depuis plusieurs mois les conversations ; tant chez certains industriels présents sur les marchés du sanitaire et du chauffage notamment, que chez des acteurs de la distribution (négoces et GSB). C'est officiellement chose faite depuis « mi-janvier 2020 ». Fondé courant 2004 par Bernd Reuter – à l’origine un plombier-chauffagiste de Rhénanie-du-Nord-Westphalie –, le site Reuter BadShop revendique aujourd’hui être « le plus grand revendeur en ligne de salle de bains » Outre-Rhin. Mais le véadiste BtoC intervient également sur d'autres segments de l'aménagement intérieur : la cuisine, l'éclairage et les luminaires, le chauffage, l'ameublement ou encore les objets de décoration.
Relais de croissance “utiles”...
Après plus de seize ans passés chez Villeroy & Boch, Emmanuel Noguès avait quitté la filiale tricolore fin novembre 2019. Depuis début janvier, il préside Reuter SAS. Immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés fin septembre 2019, la structure regroupe « toutes les activités du Groupe Reuter en France », précisait le distributeur allemand dans un récent communiqué ; alors que Bernd Reuter qui est aussi le DG du groupe éponyme, revendique « réaliser déjà de bonnes ventes en France » – sans fournir plus de précisions. Désormais implantée dans 28 pays, l’ETI familiale (environ 500 salariés) rappelle que son internationalisation – jugée « prioritaire » – doit lui « permettre d’équilibrer la dépendance par rapport au marché allemand ». Si l’économie Outre-Rhin a évité de justesse de plonger dans la récession, les voyants ont viré à l’orange l’an passé. La PIB n’y a progressé que de +0,6 % après dix ans de croissance ininterrompue (+2,5 % en 2017 et +1,5 % en 2018).
…et adaptation au marché hexagonal
Pour sa part, Emmanuel Noguès, cité dans le communiqué, entend « relever le défi de l’implantation de Reuter en France dans un environnement de marché en pleine mutation où le consommateur final a besoin de repères, de compétitivité tarifaire et d’un excellent niveau de service ». Installé Avenue Hoche, à Paris dans le VIIIe arrondissement, la filiale française dispose d’une totale indépendance par rapport à la maison-mère basée à Viersen, au nord de Düsseldorf. Elle gère en toute autonomie « les services commerciaux, marketing et informatiques en particulier », précise le groupe. Dans ce contexte, le n°1 de Reuter SAS entend « adapter la gamme de produits et de marques aux exigences du marché [français], garantir un excellent service client et développer la notoriété de Reuter en France ». À l’image du Reuter Store – un showroom de 800 m² implanté à Düsseldorf –, un espace similaire devrait ouvrir « prochainement » dans la capitale.
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Investissement logistique
Référençant à ce jour plus de 250 marques premium au total, Reuter revendique actuellement un plan de vente de plus de 500 000 références, dont 200 000 en stock permanent. En 2017, sa E-boutique certifiée TÜV aurait affiché plus de 200 M€ de chiffre d'affaires consolidé. D’ici à 2021, le pure-player allemand qui estime n'être « pas une marketplace », s’adossera à un nouveau hub logistique. En cours de construction, cet entrepôt de 32 000 m² couverts et implanté sur 8 hectares se situe à Mönchengladbach-Rheindahlen – à proximité du siège social.Ce site pour lequel le groupe familial investit « près de 50 M€ », disposera de 32 quais de chargement et déchargement. En septembre dernier, la direction logistique de Reuter estimait que la plateforme devrait être opérationnelle à 100 % « au cours du 4e trimestre 2020 » pour assurer les livraisons vers les 28 pays où le groupe est présent. Jugé « ultra-moderne » et « ultra-performant », « cet entrepôt nous permettra d’avoir encore plus de références en stock et de les expédier plus rapidement », confiait Bernd Reuter, juste avant l’automne, au magazine allemand Logistik Heute. S. V.
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