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Schneider Electric s’associe à GreenYellow pour verdir les multinationales

Grégoire Noble
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[Zepros Energie] Le spécialiste de la gestion d’énergie et des automatismes Schneider Electric a choisi GreenYellow, filiale énergie du groupe Casino, pour conclure un partenariat « visant à proposer des programmes d’efficacité énergétique clés en main entièrement financés », d’abord aux grandes multinationales. Laurent Bataille (président de Schneider Electric France à gauche sur la photo) et Otmane Hajji (président de GreenYellow, à droite) présentent les contours de cet accord.

Schneider Electric se focalise sur la transformation digitale de ses clients et se mue, peu à peu, en expert du développement durable et de la décarbonation par l’électrification des usages. Cette transition énergétique, « pour consommer moins mais pour consommer mieux », s’appuiera sur une plateforme regroupant production de renouvelables, amélioration de l’efficacité énergétique et services digitaux de monitoring. Le groupe français travaillait déjà avec GreenYellow, un acteur des EnR décentralisées, et élargit aujourd’hui son partenariat par un véritable partenariat visant à apporter des solutions innovantes dans le secteur de l’industrie et du tertiaire.

Laurent Bataille, le président de Schneider Electric France, résume : « Dans un contexte de fin de COP26 et de volonté d’atteindre le zéro carbone net en 2050, il faut donc déjà – avant même d’évoquer le mix énergétique – partir du postulat qu’il faut améliorer de 40 % l’efficacité énergétique et électrifier ce marché pour atteindre une répartition de 2/3 d’origine électrique et 1/3 d’origine fossile ». Pour parvenir à cette décarbonation des usages, GreenYellow proposera des actions concrètes : « Accompagner, financer les investissements, constituer un écosystème complet, c’est le pari de ce partenariat pour catalyser la transformation des entreprises », renchérit Otmane Hajji, président de la filiale énergie de Casino. Les deux partenaires s’affaireront à optimiser les procédés et à visualiser les consommations. Les approches locales « site par site » qui ont actuellement cours au sein des grands groupes, seront élargies à des programmes plus globaux, à l’échelle des entreprises entières. « D’où la combinaison de compétences nécessaire en conseil, planification stratégique, déploiement de solutions clés en main… », poursuit-il. Les réponses apportées consisteront à remplacer des équipements obsolètes par des machines plus économes, ou à déployer des régulations et automatismes sur des équipements existants, qu’il s’agisse de production de froid, d’air comprimé ou d’éclairage. L’installation de photovoltaïque, de micro-grid ou de stockage pourra également être envisagé.

Viser de 15 à 50 % d’économies sur les consommations des sites industriels

Schneider Electric interviendra en amont, avec des audits et conseils sur la priorisation des actions à mener, tandis que son partenaire GreenYellow sera chargé du montage financier et du suivi d’exploitation. Leur objectif : parvenir à 100 M€ d’investissements en 3 ans, « avec plusieurs centaines de sites rendus résilients et des centaines de GWh économisés », avance Otmane Hajji. L’ambition sera de faire diminuer les besoins énergétiques entre -15 et -50 % selon les cas, « seul moyen d’accéder au tiers investissement ». Les financements de long terme seront portés à la fois par de la dette projet (entre 70 et 80 % du montant) et par des fonds propres, soit un mécanisme similaire à celui de montage de fermes éoliennes ou de centrales solaires. Bien entendu, les solutions proposées s’appuieront autant que possible sur les équipements et technologies maison du géant de l’électrique, dont la plateforme cloud ExoStruxure Resource Advisor qui centralise toutes les informations en matière d’énergie et de développement durable d’un groupe. Différents secteurs de l’économie française sont d’ores et déjà prospectés, dont l’automobile et sa cascade de sous-traitants. « Les sites actuels sont trop peu instrumentés, sans visibilité réelle des consommations d’énergie. Or les coûts de l’énergie deviennent une préoccupation majeure aujourd’hui. D’où une convergence entre écologie et économie », conclut Laurent Bataille.

G.N.

Grégoire Noble
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