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Sylvalliance dans les starting-blocks pour 2022

Stéphane Vigliandi
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Sylvalliance

Porté par un marché des bois, panneaux et dérivés qui reste florissant, legroupement d’indépendants dresse un premier état des lieux pour 2021. Et évoque quelques-uns des dossiers stratégiques pour 2022. Entretien croisé avec son président Thierry Cha...

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Retour sur un salon inversé (à nouveau) digital

Se déroulant traditionnellement chaque mois de janvier à Orléans, l’édition 2021 devait se tenir en présentiel début décembre près de Valence où se trouve le siège social du groupe Chambost dont le dirigeant préside aussi Sylvalliance. Entre 250 et 300 personnes devaient y assister. Tout comme en 2020, c’est finalement au format digital que le salon Bois & Dérivés a été organisé en raison de la cinquième vague de Covid. « Environ mille rendez-vous en présentiel étaient programmés avec 82 fournisseurs et 130 visiteurs (adhérents, acheteurs et force de vente). Nous avons pu maintenir 750 speed-meetings de 20 mn chacun entre les 95 représentants de nos membres et 76 fournisseurs partenaires dont huit nouveaux exposants. Avec des volumes d’achats et de précommandes jugés très satisfaisants », estime Thierry Chambost. Dans son agenda, Sylvalliance a acté le report de son salon annuel en décembre pour les prochaines éditions. « L’intérêt est de pouvoir approvisionner les 22 sociétés adhérentes dès le courant du premier trimestre suivant. C’est aussi une façon de se prémunir contre d’éventuelles nouvelles hausses tarifaires de début d’année et de sécuriser les stocks dans les points de vente », explique-t-il.

Premier bilan 2021

L’impact des hausses tarifaires et leur contribution sur la croissance des chiffres d’affaires ? Si à la FDMC, le chiffre de 10 % est avancé pour l’exercice 2021, certains dirigeants d’enseignes multispécialistes, elles, vont jusqu’à évoquer un impact positif de l’ordre de 13 à 15 % sur leur activité en valeur. « Difficile à dire dans nos filières du bois, estime Thierry Chambost. D’un adhérent à l’autre, les mix produits ne sont pas les mêmes. Certains ont une orientation très ciblée bois bruts. En général, plus l’activité de l’adhérent est axée sur les bois-panneaux, plus la performance de chiffre d’affaires aura été forte en 2021 sous l’effet de l’inflation. » Mais « notre groupement reste en bonne santé. Ses vingt-deux membres sont restés sur une bonne tendance d’activité sur l’exercice », confirme Benoît Venessy qui évoque d’ailleurs « un chiffre d’affaires, sans doute, supérieur à 1Md€ en 2021 » (voir chiffres-clés). Dans un contexte d’inflation et d’éventuelles difficultés d’approvisionnement, l’organisation du salon inversé en décembre permet de mieux anticiper les achats pour l’année suivante, selon le groupement qui estime qu’« en 2022, l’activité devrait rester sous de bons auspices ».

WoodAlliance : une trentaine de fournisseurs à terme

Si chacun des 22 membres de Sylvalliance développent des plans de vente différents selon leurs spécificités métiers, l’offre biosourcée est désormais clairement un axe de travail avec Nebopan, le groupement frère, à travers WoodAlliance. « Certains référencements sont mutualisés, mais rien n’est imposé aux adhérents de nos deux groupements », précise Benoît Venessy. Opérationnelle depuis deux ans, cette structure commune repose aujourd’hui sur moins de quinze fabricants. Des négociations fournisseurs sont en cours avec Christophe Chausson, le directeur opérationnel de Nebopan. « Le périmètre WoodAlliance est de 14 industriels pour l’instant. En 2022, cinq à six partenaires supplémentaires devraient être sélectionnés. Avec un objectif à moyen terme de vingt-cinq à trente partenaires communs au maximum », explique Benoit Venessy. « À travers WoodAlliance, nos deux groupements n’ont jamais eu la volonté de créer une nouvelle centrale de référencement, ni de fusionner », rappelle Thierry Chambost. Il souligne toutefois que « la volonté des deux groupements est de continuer à faire grossir le plan de référencement au fil de l’eau. Notre structure commune opère un suivi de proximité avec ses fournisseurs sur les commandes de nos adhérents respectifs. La gestion des contrats et l’essentiel des remises arrières, eux, sont confiés à CMEM. En revanche, avec Nebopan, nous nous engageons sur des volumes d’achats sur le périmètre des bois et panneaux ». À eux deux, Sylvalliance et Nebopan revendiquent entre 40 % et 45 % sur le marché du négoce Bois & Dérivés. Outre les bois de construction, bois d’œuvre et bois usinés, WoodAlliance a déjà commencé à intégrer des isolants biosourcés et des consommables (quincaillerie, traitement du bois…), tandis que le plan d’assortiment en panneaux va continuer à s’élargir, tout comme les bois rabotés et sciés. Et les menuiseries ? « Tout comme Nebopan, Sylvalliance restera cohérent : des membres de nos deux groupements disposent en showroom du concept “Ligne & Lumière” de CMEM », argumentent Thierry Chambost et Benoît Venessy.

Les autres dossiers 2022

Alors que le décret relatif à la mise en place de la REP PMCB a été finalement publié au Journal Officiel ce 1er janvier, c’est l’un des dossiers qui figure en haut de la pile pour le premier trimestre 2022. Sur les quatre éco-organismes figurant dans la short-list dans la filière du Bâtiment, Sylvalliance intègrera « logiquement » Valobat que CMEM a aussi sélectionné. Sur le plan digital, le “Réseau social d’entreprise” (le RSE) est opérationnel depuis un an et demi. « Il s’agit d’un outil fluide et efficace qui a notablement permis de réduire les échanges de mails entre adhérents et entre les membres référents de nos différentes commissions. Tous nos fichiers y sont stockés pour un accès facilité par nos groupes de travail. Le RSE dispose aussi d’une fonctionnalité de tchat. Nous allons continuer à le faire évoluer notamment au niveau de l’arborescence », souligne Benoît Venessy. Quant à d’éventuelles nouvelles adhésions, Thierry Chambost rappelle la ligne directrice du groupement : « Rester une structure à taille humaine ». Au printemps dernier, l’arrivée du groupe Yvon (plus de 43 M€ de chiffre d’affaires consolidé en 2020) sera-t-elle l’une des ultimes adhésions au groupement Sylvalliance ? Stéphane Vigliandi

Stéphane Vigliandi
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