Téréva : sa supply chain “redimensionnée” voit… double

Stéphane Vigliandi
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En inaugurant la semaine dernière leur nouvel entrepôt logistique régional, dans l’Est lyonnais, Patrick Martin, le président du Groupe Martin Belaysoud (MBE), et Didier Flavenot, le DG de Téréva, ont évoqué des investissements « massifs ». En Corrèze, un chantier similaire va être lancé, a priori, dès la fin du mois.

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En postant ses vœux sur les réseaux sociaux, l’enseigne phare du Groupe MBE annonçait d’emblée que « Téréva voit plus grand [en] 2020 ». Et, en guise de clin d’œil, un aperçu de sa nouvelle plateforme logistique « redimensionnée » et relocalisée de Bressolles, dans l'Ain, à Pusignan, dans le Rhône. Il est vrai que les chiffres (voir ci-dessous) sont à la hauteur des enjeux stratégiques fixés par Patrick Martin, le patron de l’ETI familiale.

Également n°2 du Medef national, le dirigeant dévoilait voilà quatre ans le cap. Avec un enjeu de taille : spécialisé en second œuvre technique, fournitures industrielles, fluides et aciers, le groupe devrait générer, dès 2020, près de 30 % de ses ventes via le drive et le canal web (Téréva-Direct, Mabéo-Direct, CrossRoad Aciers…) – contre environ 10 % sur les exercices 2017 et 2018. En outre, des réflexions sont menées depuis trois ans pour déployer, le cas échéant, « des modes de livraison différenciés pour encore plus de services à nos clients », selon la formule de Didier Flavenot.

Niveau de service “au top”

D’une surface couverte de près de 34 000 m², l’éco-plateforme lyonnaise se plie « aux meilleures exigences environnementales » (certification Breeam, niveau “Good” : “Bon”), revendique le Groupe MBE dans un communiqué. Après quinze mois de travaux, le hub régional fonctionne désormais à plein régime. Au total, 35 000 références y sont gérées ; tant pour le “réappro” des agences Téréva que pour satisfaire les commandes clients passées en mode click & collect.

À l’heure où certaines directions logistiques d’enseignes concurrentes ou multispécialistes envisagent d’externaliser tout ou partie de “l’acte de livrer” (dont la flotte et les chauffeurs-livreurs), le distributeur a opté pour l’internalisation à 100 % et la centralisation de sa logistique. Histoire de « garantir un niveau de service irréprochable », assuraient en substance Didier Flavenot et Sylvain Bernard, directeur Marketing & Achats de Téréva.

Désormais, les capacités de stockage sont doublées pour servir la quarantaine de points de vente Téréva implantés en Auvergne-Rhône-Alpes. Mais l'entrepôt de Pusignan permet également de traiter la totalité des livraisons des ventes en ligne du distributeur : le périmètre Téréva historique et le périmètre Téréva-CSI ; soit un réseau national de 147 points de vente (à date).

De Montauban à Brive : un second hub régional relocalisé

En parallèle, l’enseigne basée dans l’Ain engage, « dès fin janvier 2020 », un autre chantier d’envergure : le déménagement et la construction d’un second entrepôt régional « de même format » que celui de Pusignan. Implanté à Brive-la-Gaillarde, en Corrèze, le futur site pourrait être opérationnel d’ici à la fin de cette année ou tout début 2021.

En relocalisant son actuelle base logistique de Montauban, dans le Tarn-et-Garonne, vers la sous-préfecture corrézienne, le dispositif devrait assurer, là aussi, une optimisation des approvisionnements sur toute une partie Ouest du territoire ; du moins pour le périmètre historique de Téréva. Quant à “l’uniformisation logistique” avec le pôle Téréva-CSI, le distributeur avait prévenu dès 2017 : une longue étape d’harmonisation des systèmes d’information est en cours.

En attendant, le groupe de distribution évoquait dans son communiqué diffusé ce 14 janvier des investissements qu’il qualifie comme étant… « massifs » : soit l’équivalent d’environ 20 % du chiffre d’affaires ventes HT que Téréva devrait avoir affiché l’an dernier. Des investissements qui « s’inscrivent dans la stratégie de croissance rapide et de modernisation du Groupe [MBE] et de sa filiale Téréva », ont rappelé, en substance, Patrick Martin et Didier Flavenot ce 10 janvier. Comme pour mieux souligner le parcours réalisé par l'entreprise fondée en 1829 à Bourg-en-Bresse.

Stéphane Vigliandi
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