8e Prix National de la Construction Bois : découvrez les huit projets lauréats

Créé en 2012 par France Bois Région et financé par France Bois Forêt, le Codifab et VIA (Valorisation du design dans l’ameublement), le Prix National de la Construction Bois connaît un engouement certain. Avec plus de 600 dossiers déposés cette année, le jury a eu fort à faire pour distinguer 116 finalistes puis huit lauréats (et sept mentions). Olivier Ferron, le délégué général d’Abibois, déclare : « Le succès de la compétition révèle que les industriels sont de plus en plus nombreux à faire le choix du bois, quel que soit le type de projet (neuf, rénovation, surélévation, aménagement) et quelle qu’en soit la destination (habitation, espace de travail, d’éducation ou de loisirs, bâtiment public... ».
Durable, compatible avec les autres matériaux de construction comme la pierre, l’acier ou le béton, abondant, traçable, le bois trouve en effet sa place dans toutes les applications. Sept catégories de projets étaient représentées (dont une a connu un ex-aequo) : « Travailler, accueillir » pour les bureaux et espaces d’accueil du public, « Apprendre, se divertir » pour les établissements scolaires, équipements sportifs et lieux de culture, « Habiter ensemble » pour les logements collectifs, « Habiter une maison » pour les logements individuels, « Réhabiliter un logement » pour les extensions, surélévations et réhabilitations, « Réhabiliter un équipement » pour les mêmes chantiers mais sur un bâtiment, et enfin « Aménager » pour des aménagements intérieurs ou extérieurs.

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Lieu : Hanvec (29)Maître d’ouvrage : Parc naturel régional d’ArmoriqueMaître d’œuvre : Stephan Grignou architectesLivraison : 2018Surface aménagée : 193 133 m2

Dans le parc régional d’Armorique, le domaine de Menez-Meur a été réaménagé pour améliorer son attractivité et la cohérence avec les installations existantes. Les interventions paysagères valorisent la végétation des zones humides et renforcent les contrastes entre les clairières et leurs lisières arborées. L’emploi de ressources locales a été apprécié par les jurés qui y ont vu une démarche ingénieuse, notamment les bancs de chêne sculptés à même les troncs, les dalles de schiste récupérées sur place, la volière combinant mâts en bois et structure en acier revêtue d’une maille métallique, les cours en chaux-sable avec caniveaux de pierre...

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Lieu : Perthes (77)Maître d’ouvrage : Ville de Perthes-en-GâtinaisMaître d’œuvre : TracksLivraison : 2018Surface : 800 m2

La nouvelle école maternelle s'organise en une multitude de petits espaces de plain-pied, alignés, mais dont les largeurs et hauteurs sont variables suivant leur destination. L'ossature bois, la couverture zinc et le bardage bois à bâtons rompus (inclinés à 45°) donnerait à l'ensemble "les contours d'une maison qu'aurait pu dessiner un enfant". Malgré ces airs de petites bâtisses, les volumes intérieurs sont généreux et chaleureux. Des vitrages donnent sur la cour de récréation tandis que les constructions sont adossées à un mail boisé. Murs et caissons de toitures sont isolés en laine de bois, tandis que les préaux sont parés d'un absorbant acoustique en fibres naturelles. Le jardin pédagogique est, quant à lui, arrosé grâce aux eaux de pluies récupérées.

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Lieu : Champagnole (39)Maître d’ouvrage : communauté de communes Champagnole Nozeroy JuraMaître d’œuvre : TectoniquesLivraison : 2018Surface aménagée : 1 400 m2

L'enveloppe extérieure protectrice est en métal, tandis que le coeur du bâtiment est en bois, afin d'imprimer un contraste au nouveau groupe scolaire intercommunal, dont la géométrie se veut simple et rigoureuse. La cour intérieure, rectangulaire, occupe évidemment le centre de l'établissement. Une galerie en fait le tour pour desservir l'ensemble des locaux. Une ellipse décentrée découpe la toiture pour produire un disque de lumière qui se déplace au long de la journée. En cas d'intempéries, les débords de toiture protègent les enfants et les façades en bois. Les charpentes, dont le dessin a été pensé pour favoriser l'emploi de plus petits éléments de bois massif local, font appel à de l'épicéa du Jura, tandis que les chevrons rayonnants du préau sont en lamellé-collé.

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Lieu : Saint-Rémy-de-Provence (13)Maître d’ouvrage : Syndicat mixte du Parc régional des Alpilles Maître d’œuvre : Bresson Schindlbeck architectes associées Livraison : 2016-17Surface aménagée : 1 100 m2

Extension d'une bâtisse du 18e siècle, la Maison du parc prend place dans un espace arboré du coeur de la vieille ville de Saint-Rémy-de-Provence. Avec une ossature en lamellé-collé et bois massif, une vêture et un bardage bois, des menuiseries intérieures bois-métal, l'architecture se veut sobre, contemporaine et compacte, confrontant tradition patrimoniale et innovation. Pour parvenir à une performance optimale, plusieurs matériaux et techniques ont été retenus : essence locale (pin d'Alep), isolants naturels (ouate de cellulose et paille comprimée), récupération des eaux de pluie, jardin pédagogique, chaufferie bois à granulés... Le lieu atteint ainsi le niveau Or des éco-constructions certifiées BDM.

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Lieu : Vaucouleurs (55)Maître d’ouvrage : Ehpad Vallée de la MeuseMaître d’œuvre : Ch. Aubertin, Collectif StudioladaLivraison : 2018Surface aménagée : 480 m2

L'extension, compacte, est construite en bois et habillée de pierres de Meuse, extraites de la carrière de Savonnières. Elle s'avance dans la pente et projette ses résidents vers la nature, proche et lointaine, grâce au mur de refend qui disparaît au profit d'entraits ouverts sur le paysage. A l'intérieur, une grande salle aux menuiseries en pin sylvestre est surmontée d'une charpente dense en épicéa, constituée de fermettes sur mesure qui se déploient vers la baie vitrée. Tous les matériaux utilisés sont locaux et le soin apporté à l'isolation du toit et des murs par des laines minérales (roche ou verre) permet de raccorder l'extension au système de chauffage préexistant. Au sud, un jardin de promenade invite les résidents à prendre l'air et le soleil.

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Lieu : Rennes (35)Maître d’ouvrage : promoteurs immobiliersMaître d’œuvre : MNM ArchitectesLivraison : 2017Surface aménagée : 107 m2

Le lieu, situé en zone inondable, est construit sur pilotis avec murs claustra qui facilitent l’écoulement de l’eau en cas d’inondation. Les pièces principales regardent vers le jardin, les arbres et le canal voisin. Elles sont séparées des pièces techniques par une « colonne vertébrale » tout en hauteur, faite de caissons en contreplaqué et située dans l’axe des pilotis qui relient le jardin d’hiver au pignon nord. Cette organisation ascétique vise à réduire le mobilier au minimum et à configurer l’espace à vivre au gré des envies des occupants de la maison. Charpente et structure sont en sapin. La couverture et la majorité des façades sont recouvertes d’ardoise naturelle et des carreaux de verre habillent les façades du jardin d’hiver. De l’extérieur, la charpente et les liteaux se devinent tandis qu’à l’intérieur l’ossature bois est mise en valeur.

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Lieu : Paris (75010)Maître d’ouvrage : promoteurs immobiliersMaître d’œuvre : Post-Office architectesLivraison : 2016Surface aménagée : 90 m2

Sur le boulevard de La Villette, la voûte de plein cintre installée à l’axe au-dessus du fronton existant donne à l’immeuble une nouvelle lisibilité. Dispositif simple et économique, la surélévation, ouverte à chaque extrémité, domine d’un côté la rue, de l’autre les toits de Paris. L’intrados, en bois clair, confère à l’espace intérieur une atmosphère chaleureuse. L’extrados, une feuille de métal, adopte les couleurs du ciel parisien. En utilisant des matériaux légers, le système constructif (ossature bois, panneaux, isolation, bardage), valorise la filière sèche. Les tympans vitrés orientés Est/ Ouest captent les rayons du soleil en hiver pour un apport de chaleur passif. En retrait par rapport à la couverture, l’été ils protègent du rayonnement solaire, l’ouverture des façades est-ouest achevant de réguler le confort thermique.

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Lieu : Miribel (01)Maître d’ouvrage : Basse-Cour et PotagerMaître d’œuvre : Human ArchitectesLivraison : 2019Surface aménagée : 80 m2

La trame, inspirée des sciages d’épicéa en plots, naît du sol et forme un îlot qui s’élève pour se transformer en luminaires avant de se diffuser horizontalement au plafond. Pour que les lames de bois deviennent tour à tour meubles, parois, éclairage et voûte, une forme complexe a été générée à partir d’une trame simple, conduisant à coloniser les creux et les interstices et à valoriser les produits par le foisonnement. L’univers créé s’inspire de la nature pour connecter l’identité de l’épicerie de produits bio aux valeurs environnementales. L’association entre outils de découpe numérique et outils de dessin a permis d’imaginer la mécanique d’assemblage et d’exécution. Un matériau unique a été choisi pour l’ensemble : le contreplaqué d’épicéa PEFC, produit à Sauzé–Vaussais et Solférino.