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Activité chantier Neuf et Rénovation : les contrastes s'intensifient

Marie Laure Barriera
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La dernière enquête d’opinions du Réseau des Cerc, publiée en mars, fait un zoom détaillé sur les niveaux d’’activité des entreprises en entretien-rénovation, interrogés fin décembre.
À cette date, les carnets de commandes s’établissaient en moyenne à 12,6 semaines de travail en entretien-rénovation, soit 1 semaine de moins qu’à fin 2019, mais en progression de 0,5 semaine sur un trimestre. Par région, les professionnels de Provence-Alpes-Côte d’Azur et d’Île-de-France témoignaient respectivement de carnets de 10,2 et 9,2 semaines de commandes en moyenne. À l’opposé, les carnets de commandes dépassaient les 15 semaines en Centre-Val de Loire (15,1), Normandie (15,2) et Bretagne (15,8).

En rénovation, la couverture s'élève

En tête des carnets de commandes les entrepreneurs des travaux de couverture par éléments (21,4 semaines en moyenne), des travaux de charpente (21,3), mais aussi des travaux de plâtrerie (15,4) et du gros œuvre (14,8). A l’autre bout du spectre, les professionnels des travaux de menuiserie métallique et serrurerie (9,1 semaines) et des travaux d’installation électrique dans tous locaux (10 semaines).

Était-ce la crainte d’un nouveau confinement ? À fin décembre, en tout cas, les opinions pour le 1er trimestre 2021 étaient globalement mal orientées avec un solde de -10 au niveau national. Les régions de l’Ouest présentaient un solde d’opinion positif : +2 en Nouvelle-Aquitaine, +4 en Normandie, +6 dans les Pays de la Loire et +10 en Bretagne. L’Île-de-France, avec -29 % s’avérant particulièrement bas par rapport aux autres régions en difficulté.
Quant à l’évolution des niveaux de facturation, là encore le solde d’opinion était négatif. Par métier, les entreprises des travaux de peinture et vitrerie, de l’agencement de lieux de vente et des travaux de menuiserie métallique et serrurerie ressortaient les moins optimistes pour le 1er trimestre. À l’autre bout du spectre, le secteur des travaux de couverture par éléments se révélait être le seul à afficher des anticipations relativement bien orientées.

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La maison individuelle en diffus, seul moteur du neuf

Il faudra attendre les publications des statistiques réelles pour les trois premiers mois 2021, afin de confronter ces opinions et projections aux réalités des chantiers de rénovation. D’autant que ce segment de travaux constitue le plus solide espoir de la filière Bâtiment, alors que les chiffres du neuf restent alarmants, comme le soulignait La FFB lors d’un point de conjoncture fin mars. Toutefois si le panorama global de la construction neuve, tant sur les autorisations que sur les mises en chantier s’avère négatif, il faut préciser que certains chantiers s’en sortent mieux que d’autres : c’est le cas du logement comparé au non-résidentiel, de l’individuel par rapport au collectif, et plus en détail encore, de la maison individuelle en diffus comparé aux programmes des promoteurs immobiliers. Ainsi, les ventes des constructeurs de maisons individuelles (les “Cmistes”) s’affichent en hausse de 4,3 % en glissement annuel sur trois mois à fin janvier 2021. La progression est même à + 10,9 % en janvier 2021 par rapport à janvier 2020. M.-L. Barriera

Marie Laure Barriera
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