Activité, pénurie, hausse des prix : la Capeb ausculte les artisans

Marie Laure Barriera
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Une activité globale à +0,5%, +2,2 % en entretien rénovation et même +3,3% sur les travaux de rénovation énergétique : à période exceptionnelle, indicateur exceptionnel ...c’est en effet l’activité du 1er semestre comparé à celui de 2019 qu’a choisi de dévoiler la Capeb pour débuter sa conférence de rentrée, afin de mieux cerner la réalité économique de l’après confinement.

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Pour son président Jean-Christophe Repon, ces chiffres démontrent la capacité des artisans à rebondir et s’adapter pour recontruire cette « remontée historique ». Pour l'ensemble de 2021, le contexte encore compliqué ne permet pas d’établir de véritables prévisions et la confédération préfère donc s'en tenir à des hypothèses : +5 à +6% au plus bas et +8 à +10 % au plus haut. Un scénario réaliste aux vues des carnets de commandes actuellement à 111 jours.

76 % des artisans déclarent une hausse des prix et 57 % des ruptures d'approvisionnement

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Mais ce scénario particulièrement positif pourrait être mis à mal si le problème de pénurie tout comme la flambée des prix venaient à s’aggraver et s’éterniser. Afin d’établir déjà une première mesure de l’impact de ces deux phénomènes sur ces derniers mois, la Capeb a lancé en juillet une étude auprès de 1700 entreprises artisanales dans tous les métiers. Parmi les principaux enseignements, les résultats révèlent que tous les corps d’état sont touchés, toutefois pas dans les mêmes proportions selon la problématique. Pour les prix, les menuisiers-serruriers, les couvreurs-plombiers-chauffagistes et les métiers de l’aménagement-décoration-plâtrerie se déclarent les plus touchés. Quant aux pénuries, le trio rassemble les maçons-entreprises générales, les couvreurs-plombiers-chauffagistes et les menuisiers-serruriers.
Sans stopper leur activité, les artisans déplorent pour 67 % des retards ponctuels sur leur chantier et 24 % parlent de reports. Quant aux répercussions de ces hausses subies, 27 % ont réajusté leur devis, mais 39% disent n'avoir pu le faire. Une situation qui peut s’avérer encore délicate sur le terrain, mais où globalement, chaque acteur de la chaine du Bâtiment se montre responsable, estime Jean-Christophe Repon, industriels comme distributeurs prenant globalement leur part pour ne pas enrayer la dynamique.

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Cette rentrée est ainsi placée résolument sous le signe de l’optimisme grâce aux très bons chiffres d’activité avec des indicateurs majoritairement au vert mais la Confédération rappelle que des chantiers sont encore ouverts : filière déchets REP, problèmes de recrutement, digitalisation des artisans… Des dossiers sur lesquels Jean-Christophe Repon promet qu’il remettra très rapidement des propositions au gouvernement pour faire avancer ces dossiers. (Marie-Laure Barriera)

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