L’apprentissage, la voie royale de l’artisanat

En 2021-2022, plus de 201 000 apprentis ont été formés dans l’artisanat, tous secteurs confondus, selon une étude publiée par l’Institut supérieur des métiers et la Maaf. C’est 14 % de plus qu’en 2020-2021, année qui était déjà elle-même supérieure de 15 % à la précédente. Plus spécifiquement dans le BTP, la progression est également sensible, puisque le nombre d’apprentis est passé d’un peu moins de 60 000 en 2019 à près de 78 000 en 2021 ! Le secteur occupe même une position de choix dans le top 10 des formations les plus demandées : en effet, les travaux d’installation électrique arrivent en 5e position nationale, avec 10 650 apprentis (+18 %), juste devant les travaux de maçonnerie et gros œuvre (8 100, +14 %), les travaux de menuiserie bois & PVC (6 970, +10 %) et les travaux d’installation d’eau et de gaz (6 570, +8 %).

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Comme les chiffres le montrent, l’apprentissage a progressé dans toutes les familles de métiers, mais également dans tous les territoires, aussi bien ruraux qu’urbains. Seules deux collectivités marquent le pas, la Corse et l’Aisne, où le nombre d’apprentis est en recul. En dehors de ces départements, les hausses sont particulièrement marquées à Paris (+35 %), dans l’Hérault (+31 %) et en Loire-Atlantique (+27 %). L’Institut supérieur des métiers et la Maaf, analysent : « Globalement, 20 % des apprentis de l’artisanat se forment dans des communes rurales, soit environ 12 apprentis pour 100 entreprises. L’apprentissage est le plus développé dans les petites et moyennes unités urbaines (près de la moitié des apprentis de l’artisanat y sont formés alors que seulement 28 % de la population y réside). Le taux de déploiement y atteint 17 pour 100 entreprises ». Certains territoires sont même particulièrement performants dans l’apprentissage telles la Vendée et la Loire-Atlantique. « Parmi les communautés d’agglo, celle de Pornic-Pays de Retz affiche un score 5 fois plus élevé que la métropole du Grand Paris ! », souligne le baromètre.

Sur les 201 100 apprentis (tous secteurs confondus), 99 000 sont inscrits en CAP (+8 %), 29 700 en Brevets (Brevet Pro, Brevet Technique des Métiers, Brevet Métiers d’Art, +11 %), 22 700 en BTS (+40 %) et 19 700 en Bac Pro. Les auteurs notent : « L’artisanat confirme sa capacité à accueillir et professionnaliser les jeunes par l’apprentissage à tout moment de leur parcours de formation, cela jusqu’à 30 ans ». Au palmarès des diplômes de l’artisanat du BTP, se trouvent trois CAP, ceux de maçon, de monteur en installations sanitaires et de peintre. Dans ce dernier, le taux de féminisation atteint les 13 % alors qu’ils n’est que de 1 % dans les deux autres. Les formations qui enregistrent la plus forte hausse des demandes sont deux Bac Pro (Aménagement et finition, Technicien menuisier agenceur) et un Titre Pro (Menuisier poseur installateur).

Enfin, cerise sur le gâteau, le taux d’emploi à 6 mois après le diplôme est en hausse. Dans le BTP spécifiquement, ce taux est de 67 %, porté par les titulaires de Mentions Complémentaires (80 %), de Brevets Pro et de BTS (76 %). Les diplômes offrant le meilleur accès à l’emploi des jeunes sont très divers : Brevets Pros de Couvreur ou de Carreleur, Mention Complémentaire de Zinguerie et BTS des Systèmes constructifs bois & habitat. Le plus difficile, finalement, sera de choisir sa voie.