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Énergies renouvelables : les fédérations interpellent les députés

Arnault Disdero
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Vue Assemblée Nationale

Sept associations professionnelles, dont Enerplan, la Fedene et France Renouvelables, ont signé une lettre ouverte qui exprime leurs attentes pour accélérer la décarbonation des usages énergétiques. Explications.

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« Vous avez un rôle clé à jouer afin d’offrir aux acteurs industriels […] la visibilité et la stabilité dont ils ont besoin. » Ainsi commence la lettre ouverte adressée le 22 juillet par sept associations professionnelles du secteur des énergies renouvelables aux nouveaux députés français, élus le 7 juillet dernier.

Les organisations en question : Enerplan, la Fedene, France Renouvelables, France Gaz, le Syndicat des énergies renouvelables, la SFEN et l’Union française de l’électricité. Rassemblées, elles souhaitent exprimer les attentes portées par le secteur énergétique pour accélérer la décarbonation des usages énergétiques, renforcer la souveraineté industrielle et économique française face au reste du monde et améliorer le pouvoir d’achat des Français.

Nouvelle stratégie bas carbone

Pour cela, elles mettent en lumière trois points. Le premier consiste à mettre en œuvre la nouvelle programmation pluriannuelle de l'énergie et la stratégie nationale bas carbone. Objectif : que les filières puissent s’organiser. « Les stop and go sont préjudiciables à nos industries du temps long », grondent-elles.

Elles appellent à publier les documents programmatiques basés sur le consensus des différentes concertations menées depuis plusieurs mois, permettant de maintenir la compétitivité du mix énergétique, garantir la sécurité d’approvisionnement pour les générations qui viennent, décarboner les usages énergétiques et faire de cette transformation un vecteur de réindustrialisation du pays.

En outre, elles veulent la publication de la stratégie pluriannuelle de financement de la transition écologique annoncée pour 2025, de manière à ce que les collectivités puissent elles-mêmes s’engager dans cette transition.

Améliorer le pouvoir d’achat

Second point, les associations estiment qu’il est possible d’améliorer le pouvoir d’achat sans obérer les investissements d’avenir. Elles recommandent notamment de protéger les consommateurs de la volatilité des prix des énergies et de renforcer les dispositifs d’aides à destination des ménages modestes et très modestes (chèque énergie, MaPrimeRénov’, soutien à la mobilité propre…) et des collectivités (rénovation des bâtiments publics et décarbonation des territoires…).

Renforcer la compétitivité

Troisième et dernier point, les sept organisations expliquent comment il est possible de renforcer la compétitivité des filières industrielles en France et en Europe. « Pour rester compétitifs sur la scène internationale […], nos industries ont besoin d'un cadre favorable […] ainsi que d'un engagement fort de la part des pouvoirs publics », écrivent-elles, se félicitant de la récente adoption du règlement européen dit « Net-Zero Industry Act » qui leur permet de déployer au niveau national des politiques concrètes dans le domaine des énergies renouvelables.

Transition équitable et attractive

La fin du courrier prend une tournure solennelle : « Notre système énergétique et nos filières industrielles sont à un tournant crucial. Élus de la Nation, vous aurez durant cette nouvelle mandature à engager la France dans une transition énergétique équitable et attractive. Nous avons besoin de prévisibilité et de stabilité pour attirer les investissements privés dans un cadre budgétaire contraint et préparer les compétences nécessaires à sa mise en œuvre aujourd’hui et demain. Vous pouvez compter sur notre soutien et notre implication pour réussir la transition énergétique. »

Arnault Disdero
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