[Vols sur les chantiers] DLR publie un document d’aide pour mieux renseigner les dépôts de plainte

, mis à jour le 21/05/2025 à 11h19
Image
Vols sur les chantiers dans le BTP.

La Fédération nationale des distributeurs, loueurs et réparateurs de matériels de construction et de manutention (DLR) vient de diffuser un document visant à aider les entreprises à structurer leurs dépôts de plainte de manière conforme à la suite d’un vol sur chantier. Une procédure élaborée en collaboration avec les forces de l’ordre.

Partager sur

En France, les entreprises du BTP en ont “ras le vol” ! Les vols sur chantier concernent tant les grandes entreprises que les TPE et PME artisanales. Selon le 2e baromètre des vols et de la récupération après-vol dans le BTP* publié ce 14 mai par Coyote Business Services, « 68 % des professionnels sur dix sont concernés » (voir infographie ci-dessous).

« C’est un phénomène qui s’inscrit en hausse de 40 % puisque, pour rappel, en 2022 à l’époque du premier baromètre, une entreprise sur deux était concernée par le vol de matériel », rappelle David Babin, le directeur de Coyote Business Services.

En lien avec le Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale (PJGN), DLR a d’ailleurs installé en octobre 2024 une commission “Halte aux vols d’engins”. Principale raison ? Le FOVeS (fichier des objets et véhicules signalés) qui recense les équipements volés a démontré par le passé ses limites dans la prise de plainte – en particulier à propos de la bonne caractérisation du matériel dérobé.
* Du 3 au 15 février dernier, l’institut de sondage YouGov a interrogé pour le compte de Coyote Business Service un panel de 411 entreprises pour dresser un état des lieux du vol d’engins de chantier en France.

Les chiffres 2024 du 2e baromètre des vols (Coyote Business Services, étude publiée le 19 mai 2025)

Image
2e Baromètre des vols sur les chantiers du BTP - Édition 2025.
Image
2e Baromètre des vols sur les chantiers du BTP - Édition 2025.
Image
2e Baromètre des vols sur les chantiers du BTP - Édition 2025.
Image
2e Baromètre des vols sur les chantiers du BTP - Édition 2025.
Image
2e Baromètre des vols sur les chantiers du BTP - Édition 2025.
Image
2e Baromètre des vols sur les chantiers du BTP - Édition 2025.
Image
2e Baromètre des vols sur les chantiers du BTP - Édition 2025.
Image
2e Baromètre des vols sur les chantiers du BTP - Édition 2025.
Image
2e Baromètre des vols sur les chantiers du BTP - Édition 2025.

« Le principal objectif des recommandations de DLR vise à garantir que chaque déclaration de vol soit correctement enregistrée dans la base nationale FOVeS. »

Gagner en efficacité

DLR et le PJGN franchissent une nouvelle étape. À l’issue de deux ans de travail en commun avec les forces de l’ordre, la fédération des loueurs a en effet a annoncé ce 19 mai la publication d’« un nouvel outil de lutte contre les vols de matériels ».

Le formulaire rappelle aux entreprises la procédure à suivre auprès des autorités compétentes, mais aussi des assureurs. Il s’agit de les aider à bien « structurer les dépôts de plainte de manière conforme ».

Selon DLR, le but est de gagner en efficacité dans la lutte conte les vols en facilitant les aspects administratifs. Ce nouvel outil jugé « essentiel » par la fédération fournit « des instructions précises » sur la manière de déposer plainte afin d’en garantir la bonne prise en forme et en compte dans la base de données nationale FOVeS.

De son côté, le ministère de l’Intérieur ne réalise aucun recensement sur le sujet faute de données fiables et suffisantes ; le FOVeS n’intégrant pas à ce jour de catégorie “Engins de chantier”.

« Dans un contexte économique déjà difficile, la sécurité et la prévention des actifs des entreprises doit être une priorité. »

Des contrôles plus ciblés

Lors de vols d’engins, c’est à l’entreprise utilisatrice victime de l’infraction de porter plainte. Il s’agit d’un critère à garder à l’esprit lorsque quand une entreprise mobilise sur ses chantiers des équipements en location.

Grâce à un dépôt de plainte bien renseigné en respectant les consignes de déclaration, les forces de l’ordre vont pouvoir « croiser les données, effectuer des contrôles plus ciblés et mieux lutter contre la circulation illégale des matériels volés », détaille encore DLR.

Et, in fine, de retrouver plus « facilement » les engins et matériels dérobés – souvent par des bandes organisées – tant en France qu’à l’échelle européenne.

Pourquoi ce document d’aide est « incontournable » ?

Selon la fédération DLR, « un dépôt de plainte structuré et conforme est crucial pour plusieurs raisons ».

• Efficacité dans le traitement des plaintes. Un document complet facilite le travail des forces de l’ordre leur permettant de réagir rapidement et de manière ciblée.

• Prévention des récidives. Avec des données mieux organisées dans le registre national FOVeS, il sera possible d’identifier des tendances et d’engager des actions préventives pour dissuader les voleurs.

• Renforcement de la coopération européenne. La lutte contre les vols de matériels ne s’arrête pas aux frontières. Un bon partage d’informations à l’intérieur de l’Union européenne, voire au-delà, aidera à retrouver plus efficacement les matériels volés.

Fort de 30 ans d'expérience en presse BtoB et BtoC, Stéphane est rédacteur en chef de Zepros Négoce et Zepros Safety, passionné par les enjeux liés aux transitions environnementales et digitales dans le BTP.
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire