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Pavé tok

Les ménages ont dépensé 1 600 €/an pour l’énergie de leur logement

Grégoire Noble
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Pylône électrique sous la neige

Le bureau des données et études statistiques a publié le bilan énergétique du pays pour l’année 2020. Parmi les nombreux enseignements à tirer de cette période, chahutée par la crise sanitaire (chute de la production nucléaire, progression des renouvelables, baisse de la demande dans l’industrie mais hausse dans le résidentiel), il faut noter le coût de l’énergie pour les Français qui est, encore plus aujourd’hui, un sujet d’une brûlante actualité avec l’envolée des prix de l’électricité.

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Malgré la production toujours en hausse des énergies renouvelables, l’année 2020 aura été très affectée par un recul de la production d’électricité d’origine nucléaire. Selon les chiffres publiés par les services du ministère de la Transition écologique, la France a produit, cette année-là, 1 428 TWh d’énergie primaire (-8,5 %). Une situation inédite, qui a fait face à une demande, elle aussi fortement diminuée à 1 492 TWh (-5,5 %) : la consommation d’énergie finale a en effet fortement baissé dans le secteur productif, mis à l’arrêt pendant les confinements, et les températures ont été exceptionnellement douces. Cependant, les ménages ont encaissé un effet de bascule, avec une consommation nettement augmentée dans leur logement (+3 %).

Les ménages, entreprises et administrations ont dépensé 144 Mrds € en 2020, dont 52 % pour rémunérer les acteurs nationaux (EDF, Engie), 17 % pour compenser le manque de production nucléaire par des importations et… 31 % pour régler les taxes énergétiques. En moyenne, les foyers français ont dépensé 2 700 € pour toutes leurs factures énergétiques (dont 1 100 € de carburants). Pour le logement, ce sont donc 1 600 € qui ont été réglés (dont 226 € de TVA et 273 € de taxes diverses). Le ministère explique : « Globalement, l’énergie du logement se renchérit légèrement, les hausses des prix de l’électricité et du bois n’étant pas complètement compensées par les baisses de ceux des autres énergies (fossiles) ».

Bonne nouvelle toutefois, les émissions de CO2 liées à la combustion d’énergie ont baissé en France métropolitaine pendant la première année de pandémie : -11 % à climat constant. Sur le plus long terme, les émissions se sont repliées de 28 % depuis 1990, avec un secteur du résidentiel et du tertiaire qui totalisent 25 % des émissions, loin derrière le transport (39 %) mais bien devant la branche énergie (16 %).
 

Grégoire Noble
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