Une étude Dualsun révèle qu'associer PAC + solaire rapporte jusqu'à 60 000 € sur 10 ans

, mis à jour le 21/05/2025 à 12h34
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Référentiel Dualsun étude

Avec son tout premier référentiel de rentabilité énergétique résidentielle, Dualsun met en lumière les coûts/bénéfices cachés des choix à court terme en matière de chauffage. En croisant données techniques, projections tarifaires et plus-values immobilières, l'étude révèle que coupler pompe à chaleur et solaire — notamment hybride — peut rapporter gros, tout en améliorant nettement la performance énergétique du logement.

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En 2024, 445 000 chaudières gaz ont été vendues en France, selon Uniclima. Un record, mais un mauvais calcul à long terme, selon Dualsun. Le leader du solaire résidentiel dévoile, en partenariat avec le bureau d'études thermiques Mutta, une étude inédite comparant sur 10 ans les coûts totaux (équipements, installation, entretien, énergie) des systèmes les plus courants.

Résultat : le choix d'une chaudière gaz, certes abordable à l'achat, peut coûter jusqu'à 60 000 € de plus qu'un système performant combinant pompe à chaleur (PAC) et solaire hybride. Le référentiel estime la perte à 25 000 € sur la facture énergétique, et jusqu'à 35 000 € en moindre valorisation immobilière, faute de saut de classe DPE.

La pompe à chaleur, premier levier de rentabilité

Qu'elle remplace une chaudière ou des convecteurs, la pompe à chaleur s'impose comme l'équipement le plus rentable sur dix ans. Sa capacité à couvrir les besoins de chauffage, tout en réduisant la dépendance aux énergies fossiles ou au réseau, permet de diviser les factures par deux — voire davantage.

En 2025, son amortissement rapide, malgré un coût initial trois fois supérieur à une chaudière, s'explique par les économies générées sur la facture énergétique et les aides publiques importantes. « Il est absurde de poser des panneaux solaires sans remplacer sa vieille chaudière fossile », prévient Jérôme Mouterde, CEO de l'entreprise.

Solaire : l'autoconsommation prime sur la revente

Autre point saillant du référentiel : le solaire reste un investissement rentable, mais pour une nouvelle raison. Avec la baisse drastique du tarif de rachat de l'électricité solaire à 4 cts/kWh en mars 2025, l'autoconsommation devient la clé. « L'énergie la moins chère, c'est celle que je ne paie pas », rappelle Jérôme Mouterde.

Les panneaux hybrides — produisant chaleur et électricité — sont les plus performants. À Lyon, une maison de 100 m² avec réseau eau peut ramener son coût énergétique annuel à 8 €/m²... contre 41 €/m² pour une chaudière vieillissante.

Des gains concrets, ville par ville

L'étude fournit des cas-types localisés. À Marseille, un remplacement de vieille chaudière par PAC + solaire hybride permet de réduire la facture de 88 % et de générer jusqu'à 60 000 € de gain sur 10 ans. À Lille, une maison électrifiée obtient un gain équivalent. À Lyon, on atteint jusqu'à 61 000 € de bénéfice sur la décennie en cas de revente.

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Référentiel Dualsun étude villes

Des effets visibles sur le DPE… et la valeur du bien

Le combo PAC + solaire ne se contente pas de réduire les dépenses : il améliore nettement le diagnostic de performance énergétique. Selon les données croisées avec les bases des notaires, un passage de la classe D à B ou A permet d'augmenter de 10 % la valeur d'un bien immobilier. À Lille ou Marseille, cela représente entre 20 000 € et 42 000 € de plus à la revente.

Un référentiel pour éclairer les choix résidentiels

Basé sur la méthode 3CL officielle (DPE), le référentiel Dualsun se veut un outil d'aide à la décision. Il prend en compte l'évolution prévue des prix de l'énergie (+4,5 %/an), les aides (MaPrimeRénov', CEE, primes autoconsommation), ainsi que la durée de vie des équipements. L'étude modélise également les sauts de classe énergétique et leur impact économique.

En filigrane, un message simple : mieux vaut investir dans une solution performante et subventionnée, que s'enfermer dans une logique court-termiste qui grève à la fois le budget et la valeur du patrimoine.

Journaliste passionné par la transition énergétique, Arnault a rejoint Zepros en 2024 pour diriger Zepros Énergie et Réno, fort de 10 ans d’expérience dans la presse bâtiment et d’un parcours mêlant rigueur, curiosité et expertise technique.
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