BauBot, le “super assistant” entièrement automatisé

BauBot : le dispositif “zéro bobo” pour la productivité et la sécurité des chantiers ? Selon ses concepteurs, il coche toutes les cases. Ce robot de fixation (“Bau” pour construction, “Bot” pour robot) a été codéveloppé par Fischer et la start-up viennoise BauBot – un expert dans les solutions d’automatisation mobiles qui a récemment rejoint le groupe allemand.

Ce « super assistant entièrement automatisé » a d’abord été lancé progressivement en Allemagne, en Autriche et aux Pays-Bas depuis 2023. Fort de ces premières expériences probantes, Fischer a décidé de proposer le BauBot sur le marché français fin 2024.

Selon l’industriel, la solution a été conçue « pour optimiser la productivité en minimisant le temps consacré aux tâches répétitives et en réduisant les risques d’erreurs humaines. Ce robot, combiné à un modèle de construction numérique, garantit une précision exceptionnelle dans le forage et la pose d’ancrages sur les grands chantiers. Il accompagne de manière unique les exécutants de travaux sur le terrain ».

Cet assistant effectue le volume de travail de cinq compagnons, se charge du marquage des trous de forage, du perçage, du nettoyage et de l’installation des solutions de fixation Fischer dans les sols, les plafonds et les murs.

Comment ça marche ? « Grâce à un perçage précis et à un montage minutieux des ancrages à l’emplacement défini par le modèle BIM, les erreurs sont exclues. Les coûts supplémentaires et les retards dans la planification du projet sont éliminés », argumente le groupe allemand.

Avec sa capacité d’exécution, « le BauBot réalise les tâches de fixation avec une rapidité, une précision et une constance inégalées (avec une tolérance de +/-1 mm) », revendique Fischer.

BauBot se déplace de façon autonome sur deux chenilles robustes. Il possède un bras pivotant de 3,1 m de long et peut atteindre une hauteur de 5 m. Ce bras lui permet d’effectuer des travaux de perçage et d’ancrage au sol, au mur ou au plafond avec un rayon d’action de 360°, couvrant une zone de travail de 30 m² à partir d’une position stationnaire.

« Avec ses chenilles, il surmonte les obstacles éventuels et une fois arrivé sur le lieu de travail, quatre pieds télescopiques stabilisent l’horizontalité de la base et sécurisent sa position. Grâce à cette fonction d’auto-nivellement, le robot peut toujours s’aligner et réaliser son travail même sur un terrain accidenté », précise-t-on encore chez Fischer.

Lorsqu’il travaille, le robot peut être équipé d’un magasin de fixations contenant jusqu’à environ 150 pièces (goujons, chevilles, ampoules, etc.). Il travaille jusqu’à ce que l’opérateur remplisse son conteneur. Il perce d’abord un trou, l’aspire, puis il insert goujons, chevilles, ampoules, etc. Ce cycle dure « environ une… demi-minute ».

Enfin, BauBot est adaptable pour diverses applications, y compris les équipements techniques de bâtiments, les racks et les rails entre autres. Une alternative sur les chantiers dans un contexte de pénurie de main d’œuvre ?